Acte XIII» des «gilets jaunes»: des milliers de manifestants à nouveau mobilisés

French gendarmes stand next to a graffiti reading 'the power to the people' as they face protesters near the National Assembly in Paris, on February 9, 2019 during the 13th consecutive Saturday of demonstrations called by the 'Yellow Vests' (Gilets Jaunes) movement. - The 'Yellow Vest' (Gilets Jaunes) movement in France originally started as a protest about planned fuel hikes but has morphed into a mass protest against French President's policies and top-down style of governing. (Photo by Zakaria ABDELKAFI / AFP)

LR: Près de mille commentaires odieux en dessous de cet article sur le site du Figaro; tous d’une bêtise crasse, la pensée bourgeoise se montre dans toute sa sottise quand les bourgeois tentent de se légitimer en face d’un peuple qui se lève et leur ôte toute crédibilité. Dans cs conditions la bourgeoisie ne peut plus exprimer qu’une chose, la peur du peuple, alors il le traite comme toujours de « racaille » de gueux et de « canaille »… C’est juste le grand retour de la lutte de classe. Nous savons qu’ils ont peur, nous voyons leur peur, nous comprnons même qu’ils n’aiment pas çà…

Voir l’article de Serge Halimi de pierre Rimbert  du Monde diplomatique de février « Lutte de classes en France ».

Par   Le figaro.fr  – Mis à jour 

VIDÉOS – Ils étaient environ 51.400 à travers la France, selon le ministère de l’Intérieur. Quelques heurts ont éclaté. À Paris, un manifestant a eu la main arrachée à la mi-journée, à hauteur de l’Assemblée nationale.

Ils l’avaient annoncé dans plusieurs événements Facebook: «On lâchera rien tant que Macron et la 5e république ne seront pas destitués!». Samedi 9 février, la mobilisation des «gilets jaunes» a débuté dans le calme à Paris et en régions. Mais des heurts ont été signalés au fil de la journée.

Selon le ministère de l’Intérieur, ils étaient environ 51.400 à manifester à travers le pays, dont 4000 à Paris.

Voici point par point ce qu’il faut savoir de cette 13e journée consécutive de manifestations.

• Plusieurs rassemblements à Paris

En milieu de matinée, plusieurs centaines de «gilets jaunes» affluaient autour de l’Arc de Triomphe, un des points de départs des manifestations prévues ce samedi dans la capitale. Munis de drapeaux français, de pancartes anti-Macron, les manifestants attendaient, en musique, de pouvoir de partir à 10h30 depuis la place de l’Étoile et commençaient à perturber le trafic en haut de l’avenue des Champs Élysées, d’après des images retransmises par les chaînes de télévision et les comptes Facebook de certains «gilets jaunes».

«La police, avec nous, La police avec nous», scandait un manifestant. «On lâche rien, on lâche rien», chantait un autre. En fin de matinée, les manifestants commençaient à descendre l’avenue, encadrés par les forces de l’ordre, encore en nombre ce samedi. Au même moment, le «gilet jaune» Jérôme Rodrigues, blessé à l’œil il y a deux semaines, était présent sur les Champs-Élysées et saluait plusieurs manifestants, selon des images de BFMTV.

Le parcours, déclaré en préfecture, a fait une pause devant le Ministère des Affaires étrangères puis devant l’Assemblée nationale. Il a poursuivi devant le Sénat et pour se terminer sur le Champs-de-Mars vers 17h. Comme chaque semaine, les stations de métro autour des Champs Élysées ont été fermées. Trois rassemblements ont également été déclarés, relayés par le chauffeur routier Éric Drouet, une des principales figures du mouvement.

• Des tensions dans le cortège parisien

Vers 12h30, des premières tensions ont été observées entre manifestants et forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.

En début d’après-midi, de nouvelles tensions sont apparues aux abords de l’Assemblée nationale, comme le montre cette seconde vidéo:

● Un véhicule Vigipirate incendié près de la Tour Eiffel

Vers 17h, une voiture Vigipirate a par ailleurs été incendiée, au pied de la Tour Eiffel. Selon notre journaliste sur place, le bâtiment a été fermé au public à la suite de cet incendie, dont la fumée gagnait le premier étage.

«Gilets jaunes» Acte XIII : un véhicule vigipirate incendié à Paris – Regarder sur Figaro Live

Cet acte a inspiré «indignation et dégoût» au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. «Les militaires de la mission Sentinelle protègent au quotidien nos compatriotes du risque terroriste. Ces attaques sont intolérables», a-t-il posté sur son compte Twitter.

@CCastaner

Indignation et dégoût.
Les militaires de la mission Sentinelle protègent au quotidien nos compatriotes du risque terroriste.
Ces attaques sont intolérables.
Tout sera mis en œuvre pour que leurs auteurs soient appréhendés et jugés.

• Un blessé grave à Paris

Un manifestant présent dans le cortège parisien a eu la main arrachée à la mi-journée, à hauteur de l’Assemblée nationale, où les tensions étaient vives (voir la vidéo ci-contre). Cet homme a été évacué par les pompiers de l’Assemblée, un bandage au bout de l’avant-bras, a constaté un journaliste de l’AFP. Des «medics» ont évoqué une main arrachée. Contactés, la préfecture de police de Paris et les pompiers ont confirmé qu’un manifestant avait été «blessé à la main».

Âgé d’une trentaine d’années, il aurait aussi été touché à la tête, nous indique le commandant Gildas Lecoeur, porte-parole des pompiers de Paris. La cause de la blessure n’était pas connue dans l’immédiat. Un témoin présent sur place a indiqué à l’AFP que le jeune homme, qui prenait des photos, avait été victime d’une grenade de désencerclement, alors que des manifestants tentaient d’enfoncer les palissades protégeant l’entrée de l’Assemblée nationale.

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Par ailleurs, des commerces ont été vandalisés sur le parcours. Présent dans le cortège, un confrère, Thibault Izoret, a notamment filmé ces casseurs en train de s’en prendre à une banque:

• Au moins 36 interpellations

La préfecture de police de Paris indiquait vers 18h45 que les forces de l’ordre avaient procédé à 36 interpellations depuis samedi matin. Le week-end dernier, 18 personnes avaient été interpellées dans la capitale. Des chiffres bien éloignés du nombre record enregistré le 8 décembre dernier, qui avoisinait les 2000 interpellations, suivies de 1700 gardes à vue.

• D’autres manifestations en régions

Dans le sud de la France, plusieurs milliers de manifestants ont défilé sous le soleil. À Marseille, ils étaient 1500 selon la police au plus fort de la manifestation, dans une ambiance festive avec beaucoup de musique et de déguisements: bonnets phrygiens, cornes sur la tête, brandissant des drapeaux français ou corse. Idem à Montpellier où le même nombre de manifestants ont défilé.

Parallèlement, à Nice, plusieurs dizaines de «gilets jaunes» ont pris la route de Vintimille, accompagnés de Maxime Nicolle, alias «Fly Rider», pour tenter de bloquer l’autoroute côté italien. Stoppés par les gendarmes au péage de la Turbie, ils ont dû emprunter la route de la côte et sont arrivés à Menton vers 15h.

À Toulouse, la Dépêche du Midi annonçait entre 5000 et 7000 manifestants tandis que nos confrère de Sud Ouest et de l’AFP évoquent 4000 à 5000 «gilets jaunes» à Bordeaux. À Pau, environ 150 manifestants défilaient ce matin, selon La République des Pyrénées . À Angoulême, ils étaient environ 200, toujours d’après Sud-Ouest . Diverses manifestations et actions étaient également programmées dans d’autres villes: Montpellier, Lille, Nantes, Rennes, Brest, Caen, Lorient… Une fragmentation à l’image des tiraillements au sein des «gilets jaunes».

À Lyon, des affrontements ont opposé forces de l’ordre et «gilets jaunes» empêchés de rejoindre l’hyper-centre de la ville. Quelques milliers de manifestants ont d’abord longé la «presqu’île» côté Rhône, sans pouvoir entrer dans le centre-ville, repoussés à coups de grenades lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l’AFP. D’autres affrontements sont survenus au moment où les manifestants se sont approchés de la préfecture, puis lorsqu’ils ont tenté de regagner, sans succès, le centre-ville.

• Une mobilisation difficile à évaluer

Ce qui est certain, c’est que le nombre de manifestants a reculé lors des deux derniers samedis: 58.600 personnes ont manifesté dans toute la France le 2 février, un chiffre contesté par le mouvement, qui a revendiqué un «nombre jaune» de 116.000 manifestants. Dédié à un hommage aux personnes blessées depuis le début de la contestation, l’acte XII avait permis aux «gilets jaunes» de retrouver une unité en se rassemblant surtout à Paris, malgré les divergences existant au sein de ce mouvement horizontal et hétéroclite.

» LIRE AUSSI – De l’acte I à l’acte XII, la mobilisation des «gilets jaunes» en chiffres

• Les forces de l’ordre encore fortement mobilisées

Le ministère de l’Intérieur a maintenu un dispositif national de sécurité relativement dense. Pas moins de 3000 hommes des forces mobiles ont été déployés à Paris, sans compter un renfort d’un millier d’agents des BAC et autres unités d’intervention de la police du quotidien. En province, les forces mobiles devaient être une cinquantaine, soit environ 5000 en effectif. Sans parler des unités classiques de la Sécurité publique et de la gendarmerie départementale qui demeureront de permanence ou d’astreinte.

(Avec AFP)

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