La reprise du travail aux usines Wonder

LA REPRISE DU TRAVAIL AUX USINES WONDER – version française

WILLEMONTJacques

Lorsque l’équipe de jeunes cinéastes, encore étudiants à l’IDHEC (l’école du cinéma) se présente dans la matinée le 9 juin 1968 à l’entrée de l’usine Wonder pour filmer son occupation depuis trois semaines par les ouvriers, ceux-ci viennent de voter la reprise du travail.

Une jeune femme refuse de rentrer. Elle crie : « Je ne rentrerai pas, non je ne rentrerai pas », « Je ne veux plus refoutre les pieds dans cette taule dégueulasse». Autour d’elle des ouvriers s’attroupent. Les délégués syndicaux, artisans de la reprise, s’approchent et tentent de la calmer.

Un étudiant de passage met de l’huile sur le feu. Il n’en fallait pas plus pour que ce plan séquence devienne un des classiques du cinéma direct.

Réalisation : Jacques Willemont

Caméra : Pierre Bonneau

Son : Liane Estiez-Willemont

Contexte

Ce film a été réalisé dans le cadre d’un long métrage documentaire (Sauve qui peut Trotski) que Jacques Willemont tournait sur lOCI (organisation communiste international) en mai et juin 1968.

Ce jour-là, il avait rendez-vous avec la déléguée OCI de Wonder. Les éléments de montage de ce film ont « disparu » et «Wonder» est la seule séquence qui a pu voir le jour.

Voir le site : http://wonder.vefblog.net (en construction)

Quelques avis « la scène primitive du cinéma militant, la Sortie des usines Lumière à l’envers, un moment miraculeux dans lhistoire du cinéma direct » Serge Daney et Serge Le Peron, 2001

« le seul film qui soit un film vraiment révolutionnaire, peut-être parce que c’est un moment où la réalité se transfigure à tel point qu’elle se met à condenser toute une situation politique en dix minutes d’intensité dramatique folle » Jacques Rivette, 1969

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