Le dernier bilan du Covid en France

https://www.linternaute.com/ le 24/06/20

CORONAVIRUS. Même si le dernier bilan du Covid en France, communiqué ce mercredi 24 juin, montre toujours un reflux, selon de nombreux virologues, cependant, un rebond du virus à l’automne paraît inéluctable.

Combien de cas et de morts du coronavirus en France ? Dernier bilan

Le dernier bilan de l’épidémie de coronavirus a été communiqué, mercredi 24 juin, par le ministère de la Santé. Les chiffres du jour font état notamment de 11 décès supplémentaires, les décès dans les Ehpad n’ayant pas été communiqués. D’après les données des autorités, la situation sanitaire en France est la suivante :

  • 161348 cas confirmés par PCR, soit 81 de plus
  • 29731 décès au total, soit 11 de plus
  • 19243 décès à l’hôpital, soit 11 de plus (Décès en Ehpad non communiqués)
  • 9299 hospitalisations en cours, soit 192 de moins
  • 658 personnes actuellement en réanimation, soit 24 de moins
  • 75127 personnes sorties de l’hôpital, soit 256 de plus
  • Taux de positivité des tests : 1,5%
  • 82 clusters en cours d’inverstigation, soit 7 de moins
  • 2 départements en vulnérabilité élevée (Guyane et Mayotte)

NB : les données relatives aux personnes hospitalisées et en réanimation présentées ci-dessus correspondent au nombre de patients en cours de soins et non au cumul depuis le début de l’épidémie. En cumul, on enregistre 104144 hospitalisations. De même, l’évolution des hospitalisations et des cas en réanimation en 24 heures correspond à des chiffres net, tenant compte des guérisons et des décès. Dans les dernières 24 heures, en brut, 97 hospitalisations de plus ont été enregistrées et 8 admissions en réanimation.

Quel plan du gouvernement en cas de rebond du Covid ?

L’exécutif ne cache plus sa préoccupation face aux prévisions des virologues, qui insistent désormais sur la forte probabilité d’un rebond significatif du virus à l’automne. Auprès de l’AFP, l’entourage du premier ministre a indiqué que le gouvernement restait en alerte. « Le virus est toujours là, l’exemple de ce qui se passe ailleurs en Europe montre que nous n’avons pas le droit au relâchement », a indiqué un proche d’Edouard Philippe. Cette semaine ou la semaine prochaine, un plan sera présenté par le ministère de la Santé pour « protéger les personnes les plus vulnérables sans recourir à un reconfinement général ». Matignon a fixé comme priorité de tout faire pour ne pas paralyser à nouveau le pays, avec des restrictions plus souples.

Que disent exactement les scientifiques sur la 2e vague ?

  • Une « intensification de la circulation » du Covid-19 en Europe et en France à l’automne est « extrêmement probable » pour le Conseil scientifique. Le faible taux d’immunité collective, l’évolution de l’épidémie dans d’autres régions du monde et les leçons des précédentes pandémies grippales vont dans ce sens, explique le Conseil scientifique. Une note complète et officielle a été transmise au gouvernement le 22 juin.
  • Dans son communiqué du 23 juin, la Direction générale de la santé note que « le virus continue à circuler sur le territoire, comme le montre le nombre de nouveaux ‘clusters' ». Les autorités ajoutent que « la circulation du virus reste particulièrement active en Guyane ».
  • Certains médecins s’avancent encore davantage : l’épidémiologiste Martin Blachier, a considéré sur France 5 qu’une recrudescence du virus semble inévitable en France en la prévoyant pour la deuxième quinzaine d’août.
  • Le déconfinement est-il trop rapide ? Alors que l’Allemagne s’apprête à reconfiner 600 000 habitants après la découverte d’un foyer épidémique important dans un abattoir, certains experts estiment que le déconfinement se fait de manière précipitée. Pour le directeur adjoint scientifique de l’Institut national des sciences mathématiques en modélisation d’épidémies, ces mesures assouplies sont « un pari audacieux de l’Europe ». Interrogé par 20 Minutes, Jean-Stéphane Dhersin affirme que le déconfinement se fait « un peu à l’aveugle ». « Si on avait une totale compréhension du mode de transmission du virus, on réagirait mieux. La science ne peut hélas répondre instantanément à ces questions », ajoute-t-il.
  • Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’épidémie de Covid-19 « continue de s’accélérer dans le monde ». « Il a fallu plus de trois mois pour que le premier million de cas soit signalé. Le dernier million de cas a été signalé en seulement huit jours », ajoute l’OMS.
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22:34 – Quelles sont les régions de France où le R0 est supérieur à 1 ?

Selon les chiffres de Santé Publique France, l’indicateur R0 est supérieur à 1 en Normandie (1,6), en Occitanie (1,51) à la Martinique (1,57) en Guyane (2,59), en Auvergne Rhône-Alpes (1,02). « Une valeur supérieure à 1 exprime une tendance à l’augmentation du nombre de cas », précise l’institut. On peut expliquer ce chiffre de cette manière : en Normandie, un malade du covid transmet en moyenne le virus à 1,6 personne.

22:16 – L’ordinateur le plus rapide du monde utilisé dans la lutte contre le coronavirus

Au Japon, la lutte contre le coronavirus s’est doté d’un allié de poids, l’ordinateur Fugaku, le plus rapide du monde, développé par l’entreprise japonaise Fujitsu. Une technologie qui devrait « contribuer à des avancées majeures face aux défis de société tels que la pandémie de Covid-19 », a déclaré le directeur du Centre Riken, Satoshi Matsuoka, dans un communiqué. Fugaku va notamment modéliser la manière dont les gouttelettes issues de la respiration peuvent se disséminer, rapporte Ouest France.

22:05 – L’évolution de la situation en Auvergne-Rhône-Alpes

Ce mercredi, selon les données de Santé publique France, 6 nouveaux patients ont été hospitalisés dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour une infection au coronavirus. 571 personnes sont toujours en cours d’hospitalisation, dont 32 en réanimation. L’épidémie a fait 1728 décès, soit un décès supplémentaire en 24 heures.

21:55 – Les travailleurs détachés massivement testés dans les Bouches-du-Rhône

Après la détection de foyers de cas positifs de coronavirus parmi des travailleurs agricoles saisonniers dans les Bouches-du-Rhône, les autorités ont mis en place une campagne de dépistage auprès de ces derniers. Une initiative bienvenue pour l’un d’entre eux, qui estime que c’est « indispensable de faire les tests de dépistage » pour trouver un travail. 251 cas ont été recensés sur différents sites du département par l’Agence régionale de la santé (ARS)

21:34 – La France a-t-elle vraiment le taux de mortalité lié au coronavirus le plus élevé du monde ?

Selon Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, et Didier Raoult, directeur de l’IHU, la France présenterait le taux de létalité lié au coronavirus le plus élevé au monde. « La France est championne du monde juste après le Yémen (…) On accusait les Etats-Unis, mais les Etats-Unis ont 6% de létalité quand la France est à 19% », a ainsi affirmé Christian Perronne. Une assertion qui se révèle vraie, d’après les données recueillies par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, souligne franceinfo.

21:19 – Le confinement, efficace ou non ?

Alors que Didier Raoult a dénoncé lors de son audition une décision de confinement qui ne repose pas sur des « données scientifiques établies », la Suède, qui a choisi de ne pas confiner sa population, fait état d’une hausse des nouveaux cas de coronavirus, rapporte le JDD. Lundi, le pays a même enregistré le chiffre le plus haut jamais constaté depuis le début de l’épidémie avec 2 889 nouveaux cas de Covid-19.

21:02 – Des super-contaminateurs ou plutôt, des événements super-contaminateurs

Depuis quelques semaines, le terme « super-contaminateur » est utilisé pour parler des personnes à l’origine d’un grand taux de contamination. Cela peut d’ailleurs être provoqué par différents facteurs, allant du lieu où se trouvent ces super-contaminateurs à la puissance de leur voix… Mais pour Nicolas Dauby, chercheur FNRS et infectiologue CHU Saint-Pierre de Bruxelles interrogé par la RTBF, il convient de parler « d’événements super-contaminateurs ». Selon lui, pour parler de ce phénomène avec exactitude, « il faut une conjonction de différents facteurs ». « Il y a celui de l’individu, un individu asymptomatique va être à l’origine de la contamination de dizaines d’autres. Pour des raisons liées à son immunité, à sa génétique, il ne présente pas de symptômes. Il faut que ce soit un environnement fermé, avec une grande promiscuité, et il faut qu’il y ait des actes de transmission (comme la parole, le chant, le toucher…) », détaille-t-il pour le média belge.

20:47 – Des chiffres sur le retour à l’école

Alors que la semaine dernière l’école et le collège sont redevenus obligatoire en présence des élèves, le ministère de l’Education a fait un premier bilan communiqué par 20 Minutes ce mercredi. Les autorités indiquent estiment à « plus de 80 % des écoliers de retour à l’école et près de 75 % de collégiens accueillis dans les collèges, dans la plupart des académies ».

20:35 – La France n’a « pas le droit au relâchement », selon Matignon

L’entourage du Premier ministre appelle à la « discipline individuelle » pour éviter une propagation trop importante du coronavirus. La France n’a « pas le droit au relâchement », selon Matignon, cité par l’AFP. Les « images observées le soir de la Fête de la musique » sont ainsi considérées comme « préoccupantes ». « Les règles fixées ne sont pas imposées aux Français par une bureaucratie tatillonne. C’est en s’appuyant sur le sens des responsabilités de chacun que nous pouvons réussir, plus que sur la menace de la sanction », ajoute ce proche d’Édouard Philippe.

20:19 – Quelques « rebondissements » du Covid et pas plus ?

Selon Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuse de l’hôpital de Garches, il ne faut pas s’alarmer en considérant que la seconde vague sera aussi importante que la première en France. Ce mercredi matin sur LCI, le virologue a anticipé des « rebondissements à droite et à gauche dans différents pays ». Et d’ajouter : « Ce qu’il faut, c’est être prêt et ne pas se retrouver comme il y a trois mois. »

20:09 – Didier Raoult : « Quand on a la preuve que ça marche, on arrête les essais »

Revenant sur sa décision de ne pas mener d’essais cliniques qui auraient permis de statuer définitivement sur l’efficacité ou non du traitement hydroxychloroquine/azithromycine contre le coronavirus, Didier Raoult a affirmé : « Quand on a la preuve que ça marche, on arrête les essais. Contrairement à ce que l’on dit, quand vous êtes obligés d’avoir 10 000 personnes pour montrer une efficacité, c’est qu’il n’y a aucune différence. Et quand vous cherchez une différence de 1%, vous n’êtes plus dans la médecine, mais dans le fantasme méthodologique. Je vous assure que je suis un très bon méthodologiste. »

20:04 – « Je ne suis pas un prophète », se défend Didier Raoult

Face à la commission d’enquête, Didier Raoult a rappelé qu’il s’était « gardé de recommander ce traitement contre le coronavirus ». « Je n’ai pas le droit de le faire, et je ne l’ai jamais recommandé. Je dis juste ce que je fais. Je pense que j’ai le devoir d’informer les gens », a-t-il argué, avant de poursuivre : « J’ai un talent d’observation, mais je ne suis pas un prophète. »

19:57 – Didier Raoult : « Je ne comprends pas que l’on puisse interdire l’hydroxychloroquine »

Au cours de son audition, Didier Raoult a pointé du doigt les décisions du ministère de la Santé et mis en cause l’entourage d’Olivier Véran. Selon le directeur de l’IHU, la prescription d’hydroxychloroquine et l’antibiotique azithromycine « doit être disponible aujourd’hui ou pire, sinon demain ». « Je ne comprends pas que l’on puisse interdire une molécule qui a été, encore une fois, prescrite l’année dernière », a-t-il tancé, rappelant qu’il y avait 0,5% de mortalité « chez les gens qui ont reçu ce traitement » et a-t-il rajouté.

19:35 – Une deuxième école de Paris fermée

Après la fermeture d’une école dans le 12e arrondissement de Paris, en raison de deux nouveaux cas de coronavirus, ce mercredi, un autre établissement parisien, l’école Saint-Merri, dans le 4e arrondissement a été fermé par mesure de précaution. Un « coup très dur pour les élèves et les parents, pour les personnels et les enseignants tant mobilisés pour accueillir tous les enfants », a déploré le maire d’arrondissement Ariel Weil.

19:30 – Pourquoi certaines régions ont-elles été plus touchées que d’autres ?

Interrogé sur ce sujet, Didier Raoult a mis en avant les zones d’ombres des maladies infectieuses, telles que le coronavirus : « Ce sont des maladies infectieuses, d’écosystème personnel et général. Nous ne comprenons pas tout de ces maladies. C’est pour cela que j’ai été un grand partisan du fait de tester et d’observer. Quand vous êtes face à une maladie inconnue, toute opinion est fausse. Même quand on a collecté un maximum de données, il reste des inconnues. »

19:14 – Didier Raoult : « Il y a 50% de médecins dans le monde qui utilisent l’hydroxychloroquine »

Ne pensez pas que beaucoup de gens n’ont pas entendu [mes déclarations sur l’hydroxychloroquine]. Il y a 50% de médecins dans le monde qui l’utilisent, comme en France. Je veux bien que les Anglais [en référence à l’étude du magazine britannique The Lancet qui a assuré que la molécule était inefficace, voire dangereuse, dans la lutte contre le coronavirus] disent qu’il faut tuer le porteur du message, mais il faut se poser les bonnes questions », a affirmé Didier Raoult lors de son audition.

18:59 – Didier Raoult a-t-il constaté l’efficacité d’une autre molécule que la chloroquine sur le coronavirus ?

« Il y a quatre randomisations qui ont été proposées, dont trois montraient que l’hydroxychloroquine était supérieure en efficacité. Les autres essais de molécules contre le coronavirus étaient des essais comparatifs sur la population, et les seules études qui montraient le contraire étaient informatiques, donc faites uniquement avec des données hospitalières ou équivalent, dont celle du Lancet, et toutes avaient des conflits d’intérêt », a assuré le professeur Raoult.

18:50 – Combien de temps la France a-t-elle perdu avant d’effectuer des tests ?

« Il y a eu un mécanisme qui s’est fait, qui est : ‘Puisqu’on ne peut pas faire de tests de dépistage du coronavirus, les tests sont inutiles.’ Mais l’idée qu’on ne pouvait pas les faire était fausse. C’était une idée à la fois de monopole et de ‘ça va être compliqué' », a estimé Didier Raoult devant la commission d’enquête.

18:42 – Didier Raoult dénonce de possibles conflits d’intérêt dans la crise du coronavirus

« Quand j’ai parlé pour la première de la chloroquine, j’ai été tout de suite menacé, j’ai porté plainte et j’ai fini par découvrir que cette personne était celle qui avait le plus reçu d’argent de Gilead [un laboratoire pharmaceutique américain, ndlr] pour développer des traitements contre le coronavirus. Je vous conseille donc d’enquêter sur le niveau d’influence d’une seule compagnie », a-t-il assuré, évoquant des conflits d’intérêt dans la course au développement de traitements et vaccins contre le coronavirus.

18:30 – Pourquoi Didier Raoult n’a-t-il pas souhaité « randomiser » ses essais ?

À cette question du député Jean-Christophe Lagarde sur son traitement contre le coronavirus, le directeur de l’IHU de Marseille a estimé que « le phénomène de la randomisation des études est extrêmement récent ». « Dans les maladies infectieuses, il y a moins de 5% des traitements qui sont basés sur des essais randomisés. C’est juste pour moi qu’on se pose cette question, peut-être parce que je suis désagréable, même si je me trouve plutôt agréable », a ironisé Didier Raoult, avant de poursuivre : « C’est un standard qui ne me convient pas, donc nous avons fait des essais comparatifs. »

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