Jean-Marie Bigard conspué à la manifestation parisienne des « gilets jaunes » : « Je suis un soutien indéfectible » du mouvement, assure l’humoriste

Il décrit ce rejet comme l’action d’une minorité de manifestants. « Il y a une partie des gens qui ont dû faire croire que je m’étais désolidarisé des « gilets jaunes » ».

Jean-Marie Bigard, hué lors de la manifestation des « gilets jaunes » à Paris, le 12 septembre 2020. (ALAIN JOCARD / AFP)

« Je suis un soutien indéfectible des « gilets jaunes » depuis le début du mouvement », a assuré samedi 12 septembre sur franceinfo Jean-Marie Bigard, alors que l’humoriste a été malmené lors de la manifestation parisienne, ce samedi. Vers 10h, il a tenté de rallier le cortège place de la Bourse, avant d’être contraint à fuir sous les huées des manifestants.

Un rejet « prémédité »

Jean-Marie Bigard ne s’attendait pas à un tel accueil dans le cortège. « Cela a été une épreuve incroyable. C’était prémédité. C’est pour cela que cela me fait un peu moins mal à mon petit cœur d’artichaut. » Il raconte qu’alors que sa voiture ne s’était pas encore arrêtée place de la Bourse déjà, « les slogans dans les mégaphones cornaient : « Bigard collabo » ». Mais selon l’humoriste, « cela ne correspond qu’à une minorité des « gilets jaunes ». La moitié ne comprenait pas pourquoi je me faisais huer. »

J’avais heureusement deux personnes qui assuraient ma sécurité sinon, je me faisais piétiner, je me faisais bastonner.Jean-Marie Bigardà franceinfo

Jean-Marie Bigard explique cet accueil par le fait qu’il s’est désolidarisé de Jérôme Rodriguez, l’une des figures du mouvement de 2018, qui avait assimilé les policiers à « une bande de nazis »« Il y a une partie des gens qui ont dû faire croire que je m’étais désolidarisé des « gilets jaunes », avance-t-il. C’est de là qu’est venue cette espèce de colère incroyable. » L’humoriste tient à réaffirmer son « soutien total » au mouvement. « Mon soutien concerne 95% des autres gilets jaunes qui sont à la fois pacifiques et bienveillants. »

Il se dit en accord avec certaines idées du mouvement né il y a deux ans : « Supprimez les privilèges ! Les privilèges, on les a supprimés le 4 août 1789. Et 230 ans plus tard, ils sont revenus, multipliés par dix. Donc il faut à nouveau les supprimer. »

Candidat à la présidentielle de 2022

Jean-Marie Bigard affirme ne pas avoir eu l’intention de s’auto-proclamer porte-parole des « gilets jaunes ». Il estime cependant que le mouvement « se cherche » et « se cherche un représentant ». L’humoriste estime être « peut-être, un peu trop showbiz. Ils se disent que je suis un petit peu trop chanceux de par mon travail ».

Cet incident avec les manifestants à Paris ne remet pas en cause la volonté de Jean-Marie-Bigard d’être candidat à l’élection présidentielle de 2022. « C’est en même temps pour remuer un peu la vase qui est dans le fond du bocal ». Une référence à Coluche qui estimait qu’il fallait « remuer la vase, cela fait remonter les odeurs. Quand les odeurs remontent jusqu’en haut, ça pue ». Jean-Marie Bigard ajoute qu’il « aime bien l’idée de faire un peu flipper » les dirigeants politiques.

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