Bordeaux : un gilet jaune violent écope de 2 ans ferme

https://www.sudouest.fr/ Publié le  par Jean-Michel Desplos.

Le gilet jaune avait participé à la manifestation du 2 février.
ARCHIVES GUILLAUME BONNAUD

Lors de l’acte XII des gilets jaunes, il avait lancé des projectiles sur les forces de l’ordre et dégradé du mobilier urbain.

Après avoir prononcé des décisions d’emprisonnement avec sursis, voire de travail d’intérêt général (TIG), considérées comme clémentes au regard des réquisitions de fermeté du parquet, les magistrats du siège ont fait preuve d’une sévérité exemplaire, la semaine dernière, lors des audiences de comparutions immédiates devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Plusieurs peines de prison ferme ont été prononcées à l’encontre de gilets jaunes.

Ainsi, Fabrice Bienfait, 36 ans, sans domicile fixe mais hébergé chez une amie à Bègles, a été condamné à deux ans de prison ferme assortis d’un mandat de dépôt à l’issue de son procès. La peine a été assortie de deux ans d’interdiction de manifester à Bordeaux et de détenir une arme.

Fumigènes, pavés et bouteilles

C’est grâce à un travail d’investigation extrêmement rigoureux des policiers de la cellule « gilets jaunes » de la direction départementale de la sécurité publique que cet individu a été identifié et interpellé. Il s’était illustré à sa manière lors de l’acte XII des gilets jaunes, le 2 février, à Bordeaux. Comme tous les samedis, la manifestation avait dégénéré place Pey-Berland et dans les rues adjacentes.

Fabrice Bienfait faisait partie des manifestants qui provoquent les forces de l’ordre et veulent en découdre. Après avoir incendié un container poubelle, lancé des fumigènes, des pavés et des bouteilles sur les CRS et gendarmes mobiles, et commis des dégradations, le manifestant avait disparu dans la foule compacte.

Mais grâce aux images de vidéosurveillance et à celles extraites des réseaux sociaux, les policiers ont retrouvé sa trace. Au domicile de son amie, les enquêteurs ont saisi les vêtements qu’il portait le jour des faits. Placé en garde à vue, il a reconnu l’intégralité des faits. Déjà connu de la justice, il n’a bénéficié d’aucune mansuétude.

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