Macron trop diffusé? Le CSA saisi par des gilets jaunes

Par LEXPRESS.fr avec AFP ,publié le 

Les « Gilets jaunes citoyens », candidats putatifs aux européennes, contestent le temps d’antenne accordé au chef de l’État.

Les « Gilets jaunes citoyens », qui comptent présenter une liste aux élections européennes, ont annoncé ce vendredi saisir le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de la question du temps de parole d’Emmanuel Macron dans le cadre du grand débat national à quelques mois du scrutin.

« Le chef de l’État se sert de ces réunions retransmises sur les chaînes d’information pour contribuer à améliorer sa popularité et de facto s’en sert pour les intérêts de La République en Marche concernant le scrutin européen à venir », estiment-ils dans un communiqué et dans leur courrier au CSA. Ils demandent ainsi « que (ses) prochaines réunions publiques soient considérées comme des meetings politiques ».

Les réunions marathon d’Emmanuel Macron

Les longs directs diffusés sur les chaînes d’info à chaque réunion publique où Emmanuel Macron s’invite ( ou encore ) font l’objet depuis plusieurs semaines de protestation des partis politiques qui l’accusent de mener une campagne électorale déguisée avant les élections européennes du 26 mai. Par ailleurs, 66% des Françaisjugent également que le chef d’État « profite du grand débat pour faire campagne indûment pour les européennes », sans que cela soit comptabilisé dans le temps de parole.

Le président de Les Républicains Laurent Wauquiez et le Rassemblement national ont annoncé avoir saisi le CSA de ce sujet, et le député LFI Alexis Corbière a demandé que « le temps de parole du président se passe hors caméras » pour que le pluralisme soit « garanti ». Des élus PS ont également indiqué vouloir s’assurer que les règles soient respectées.

Pas encore en période électorale

Les interventions présidentielles dans le grand débat rentrent dans le calcul du temps de parole de l’exécutif, qui s’impose aux chaînes de télé, généralistes ou d’info en continu, a rappelé le CSA à l’AFP mi-février.

Dans la période actuelle, « d’un point de vue juridique, on n’est pas en période électorale donc ce sont les règles ordinaires qui s’appliquent, à savoir que le bloc de l’exécutif doit disposer d’un tiers du temps de parole total, et le reste doit être réparti par les chaînes de télévision entre l’ensemble des formations politiques, en fonction globalement de leur représentativité », a expliqué l’autorité.

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