Paris, Nice, Bordeaux… A quoi s’attendre pour l' »acte 20″ des Gilets Jaunes ?

PARIS

Les deux cortèges parisiens, partis de Gare de l’est et de Châtelet, ont convergé et sont désormais au Louvre et se dirigent désormais en direction de la place du Trocadéro.

BANQUES

Les banques françaises appellent à ce que cessent les violences qui ont déjà visé plusieurs centaines de leurs agences en marge des journées de mobilisation des Gilets jaunes, dans une tribune publiée samedi dans Le Monde.Selon eux, « s’attaquer à une agence bancaire, c’est s’attaquer à un service de proximité ». En outre, « la banque française est en tête des contributeurs à l’impôt en France. Pour 1.000 euros de résultats nets dans le monde, la banque française a d’abord payé 644 euros de prélèvements obligatoires en France (hors charges sociales) », ajoutent-ils.

FATIGUE

Le syndicat de police Alliance « en a ras le bol » des critiques contre les forces de l’ordre, qui sont des « boucs émissaires », a déclaré à l’AFP son secrétaire général samedi, pour la vingtième journée de mobilisation des Gilets jaunes.

TÉMOIGNAGES

Après vingt samedis,  ils sont encore là. Ces Gilets jaunes de la première heure nous expliquent ce qui les poussent encore à manifester

QUELLE MOBILISATION ?

Samedi dernier, pour l’acte 19, 40.500 personnes ont manifesté en France, dont 5.000 à Paris, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, contestés par les « gilets jaunes » dont le propre comptage a recensé 127.212 manifestants dans tout le pays. Combien seront-ils pour le 20e samedi de manifestation ? Sur LCI, tout au long de la journée, nous vous rendons compte de tout ce qu’il se passe partout en France.

AVIGNON

La préfecture du Vaucluse, qui craint la présence de « groupes activistes violents » dans la Cité des papes, a interdit tout rassemblement ou manifestation de 9H00 à minuit, « intra-muros » et sur plusieurs axes périphériques. Des « gilets jaunes » se sont cependant donné rendez-vous au « Palais des Papes », arguant qu' »il n’est pas interdit de se promener ».

RAPPEL 

Ce samedi, la nouvelle contravention de 135 euros, à laquelle s’exposent ceux qui braveront l’interdit, demeure en vigueur après le rejet vendredi par le Conseil d’Etat du recours de la Ligue des droits de l’homme (LDH).

PARIS

Selon nos informations, environ un millier de policiers seront exclusivement dédiés à des opérations de contrôle samedi dans la capitale. 28 sites sont concernés au total, parmi lesquels 7 gares ou encore les portes de Paris. Dès 6h30, de nombreuses équipes de la police des transports patrouilleront dans les gares parisiennes avec fouilles de sacs et bagages.

ENQUÊTE

MOBILISATION

NICE INTERDITE AUX MANIFESTATIONS ?

Selon nos confrères de Nice Matin, la préfecture des Alpes-Maritimes s’apprête à prendre un arrêté interdisant les manifestations dans la cité azuréenne, déjà concernée la semaine passée, lorsque une manifestante, Geneviève Legay, 73 ans, a violemment chuté dans une charge des forces de l’ordre.

GILETS JAUNES

Eric Drouet, un des leaders du mouvement, a été condamné à 2000 euros d’amende.

PRÉVISIONS 

Le XXe samedi de mobilisation des Gilets jaunes sera marqué par des manifestations à Paris, Bordeaux et Avignon. Outre l’interdiction de manifester dans plusieurs villes de l’hexagone, l’Intérieur maintient sa ligne de fermeté et a prévu un dispositif policier presque similaire à celui de l’acte XIX.

MACRON 

Les casseurs, « ce sont les Gilets jaunes que je n’aime pas » : face à des enfants, Emmanuel Macron a longuement évoqué la crise que traverse la France ce jeudi lors d’un déplacement dans le cadre du Grand débat dans le Maine-et-Loire, assurant avoir « compris le message » de ceux qui « ne sont pas violents ».

RESTITUTION

INTERDICTIONS DE MANIFESTER

Comme à Avignon ou sur le secteur des Champs-Elysées à Paris, les manifestations seront également interdites ce samedi 30 mars à Toulouse et Rouen. Dans la Ville rose, l’arrêté préfectoral concernant la journée du 23 mars et interdisant tout rassemblement place du Capitole a été reconduit. Pour ce qui est de Rouen, déjà concernée par une mesure semblable le 23 mars, les cortèges ne pourront pas se rendre en centre-ville. Même chose à Saint-Etienne, Épinal ou encore à Nice.

EUROPÉENNES

L’ancien Gilet jaune Benjamin Cauchy a été officiellement investi sur la liste des « Amoureux de la France » du président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan.

Ce dernier obtient la 9e place, qui n’est pas éligible en l’état, mais sera un des porte-parole de la campagne. Approché notamment par LR et le RN, M. Cauchy assure être « complètement synchro » avec Dupont-Aignan.

PROPOSITION

Interviewé par LCI, Ingrid Levavasseur, Gilet jaune et aide-soignante, pense qu’il est nécessaire de changer de stratégie pour peser sur les débats.

« Il y a ce ras-le-bol mais si on fait en sorte de s’unir une fois toutes les trois semaines et faire quelque chose de bien fort ensemble, ça a quand même plus de poids que de manifester une fois tous les samedis », affirme-t-elle à notre micro.

La stratégie actuelle fait qu’il y a « des pertes successives » parce que « les gens sont fatigués », selon elle. « Tout le monde en a ras le bol ».

CASTANER

La manifestation envisagée sur les Champs-Elysées samedi dans le cadre de « l’acte 20 » des Gilets jaunes va être interdite, a par ailleurs annoncé Christophe Castaner devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale, estimant qu’il s’agissait d’une « provocation à de nouvelles violences ». « J’ai donné des instructions extrêmement précises au préfet de police pour que la demande de manifestation sur les Champs-Elysées samedi prochain, qui n’est qu’une provocation à de nouvelles violences, soit interdite », a déclaré le ministre de l’Intérieur.

CASTANER

Entendu par la Commission des lois de l’Assemblée avec sa collègue à la Justice, Nicole Belloubet, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a affirmé mercredi que les forces de l’ordre étaient au « début d’un travail long, qui va demander beaucoup d’efforts et de détermination » face aux violences lors des manifestations. « A l’issue de l’échec du 16 mars » marqué par des violences, « le président nous a demandé un renforcement de la doctrine » du maintien de l’ordre, a-t-il déclaré. « Nous n’avions qu’un seul objectif : que le 16 mars ne se reproduise pas, ce fut le cas », s’est-il félicité. « Ce bilan montre que les décisions que nous avons prises vont dans la bonne voie. Cependant, personne, et nous les premiers, ne pouvons nous en réjouir. »

« Je ne veux pas m’en réjouir d’abord parce qu’il y a encore des violences, il y a encore des individus qui se croient au-dessus du droit, au dessus des lois, qui veulent encore semer le chaos. Je ne peux pas m’en réjouir non plus parce que je sais que ce n’est qu’un début », a-t-il insisté.

DÉTERMINATION

VIOLENCES LORS DE « L’ACTE 18 » À PARIS

Alors que la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) avait annoncé que 91 commerces de la capitale avaient été dégradés samedi 16 mars lors de « l’acte 18 » des Gilets jaunes, la mairie de Paris revoit largement ces données à la hausse ce mardi. Selon le décompte de la Ville rapporté par Le Figaro, ce sont en fait 216 établissements qui ont été vandalisés ou pillés lors de cette journée de manifestations. 26 l’ont été sur les seuls Champs-Élysées.

Depuis le début du mouvement le 17 novembre, 453 commerces parisiens ont été directement touchés.

HYPOTHÈSE EXCLUE

« J’exclus le fait qu’elle se soit cassée la figure toute seule ».  Autre certitude : « Elle n’a pas été touchée , frappée, intentionnellement par un agent des forces de sécurité », indique le procureur. « On ne voit aucun geste intentionnel qui aurait pu entraîner sa chute. »

ENQUÊTE EN COURS

L’enquête est toujours en cours . « Ce n’est qu’à l’issue de ces investigations que les causes de ces blessures pourront ou non relever d’une infraction pénale », indique encore le procureur. L’enquête doit notamment savoir par qui a été poussée la septuagénaire.

CONFÉRENCE DE PRESSE

Jean-Michel Prêtre, procureur de la République de Nice, présente les éléments d’enquête à la presse au sujet de la septuagénaire blessée samedi. « Elle a déclaré aux enquêteurs qu’elle ne savait pas que la place Garibaldi faisait partie du perimètre interdit de manifester. Et qu’elle n’avait pas entendu les sommations. »

SEBASTIEN CHENU

Pour l’élu RN, le président « n’aime pas les Français ». Emmanuel Macron « n’a pas cette capacité  charnelle que ses prédécesseurs ont eue avec les Français. (Il) a un mépris  pour ceux qui l’ont élu », a-t-il ajouté sur LCI toujours au sujet de la septuagénaire blessée.

IAN BROSSAT :  » COMMENT MACRON OSE-T-IL ? »

« Le président de la République est à deux doigts d’expliquer qu’elle l’a  bien cherché. Comment ose-t-il ? », s’est insurgé la tête de liste PCF pour les  européennes Ian Brossat dans un tweet, tandis que le secrétaire national Fabien  Roussel regrettait qu' »avec Macron, nos retraité-es sont tout juste bons à se  taire ».