L’infraction reprochée ? « Conduite d’un véhicule sans laisser une distance de sécurité avec le véhicule qui précède »
« Conduite d’un véhicule sans laisser une distance de sécurité avec le véhicule qui précède » : c’est l’infraction reprochée à des motards, le 13 avril à Lyon, alors qu’ils participaient à une manifestation des « gilets jaunes ».
D’un montant de 135 euros, avec retrait de trois points sur le permis de conduire, huit avis de contravention consultés ce vendredi 3 mai par l’AFP indiquent le même lieu et la même heure ce jour-là : 17h50 place Antonin-Poncet, qui jouxte la place Bellecour en centre-ville.
Samedi 13 avril, en fin d’après-midi, une manifestation des « gilets jaunes » s’y terminait et les motards déployaient, pour la deuxième fois de la journée, une banderole dénonçant des violences policières.
« Stop lynchages police-BAC sur motards », proclamait cette banderole visant la brigade anticriminalité (BAC).
Des « représailles » ?
Depuis, les amendes tombent : 10 motards au total se voient reprocher cette même infraction le 13 avril. Une première alors qu’ils défilent régulièrement à Lyon depuis le 17 novembre, souligne l’un d’eux en dénonçant des « représailles ».
Les trois numéros d’agent verbalisateur figurant sur les avis de contravention correspondent à des agents de la police nationale, dont au moins un membre de la BAC, d’après une source administrative interrogée par l’AFP.
Contactée, la Direction départementale de la Sécurité publique du Rhône n’a fait « aucun commentaire » sur ces verbalisations et leur contexte, rappelant simplement qu’elles peuvent être contestées.
Le 6 avril, la précédente manifestation des « gilets jaunes » avait donné lieu à l’interpellation d’un motard par des policiers de la BAC lors d’une échauffourée.
Ce père de famille, blessé à la tête lors de son arrestation puis placé en garde à vue, est poursuivi pour « rébellion et participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences et de dégradations », selon le parquet.
La police lui reproche d’avoir porté des coups tandis qu’un barrage était forcé par les motards, mais selon ces derniers il se serait fait « matraquer par des policiers de la BAC au moment où il tentait de protéger son fils », venu manifester avec lui.
Ces faits, à l’origine de la banderole du 13 avril, doivent être jugés le 21 mai par le tribunal correctionnel.
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