Acte XXVII des « gilets jaunes » : éparpillement des défilés et des mots d’ordre six mois après le début du mouvement
Plusieurs rassemblements sont prévus à Paris et dans d’autres villes de France, ce samedi 18 mai. Le nombre de manifestants lors des dernières mobilisations était en baisse.
lemonde.fr le 18/05/2019
Malgré une mobilisation tombée à son plus bas niveau durant ces dernières semaines, le noyau dur des « gilets jaunes » a prévu de manifester samedi 18 mai en France pour les six mois de cette contestation sociale inédite, à une semaine des élections européennes.
A Paris, plusieurs rassemblements concurrents sont prévus au cours de la journée :
- Le premier, contre la hausse du prix du carburant, doit partir du siège de Total, à La Défense (ouest de Paris) pour rejoindre le Sacré-Cœur de Montmartre.
- Un autre rassemblement est annoncé à partir de 14 heures place de la République.
- Certains groupes appellent aussi les « gilets jaunes » à rejoindre la marche contre le géant du glyphosate Bayer-Monsanto.
- Enfin, comme les semaines précédentes, les secteurs des Champs-Elysées et de Notre-Dame-de-Paris seront sous surveillance et interdits à la manifestation.
Rassemblements à Reims, Nice, Bordeaux
Un autre leader, Maxime Nicolle, a choisi de participer à un événement de promotion du RIC (référendum d’initiative citoyenne) à Saint-Hilaire du Touvet, en Isère.
Plusieurs « appels nationaux » ont été lancés pour se rassembler à Reims et Nancy.
D’autres manifestations sont prévues, par exemple à Besançon ou à Saint-Nazaire, où la préfecture a pris un arrêté interdisant la manifestation non déclarée des « gilets jaunes » dans le centre-ville.
« Il n’y a plus de débouchés », estime Macron
Si le 1er mai avait largement rassemblé syndicats et « gilets jaunes », l’acte XXVI samedi 11 mai avait réuni 18 600 manifestants en France, selon un décompte officiel contesté par les « gilets jaunes », qui en dénombraient 37 500.
Pour « celles et ceux qui continuent à faire cela, il n’y a plus de débouchés », a déclaré vendredi Emmanuel Macron lors d’un déplacement à Biarritz. « Nous avons fait notre part de travail », a estimé le président, en évoquant les « réponses » apportées par les mesures annoncées après le grand débat. Il a appelé « au calme » et a invité les mécontents « à se présenter aux élections » futures.
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