Sabotage de réseaux dans les Alpes-de-Haute-Provence : deux gilets jaunes mis en examen et incarcérés

Info La Provence – Sabotage de réseaux dans les Alpes-de-Haute-Provence : deux gilets jaunes mis en examen et incarcérés

Par Jérémy Michaudet

Deux hommes, âgés de 23 et 29 ans, tous deux domiciliés dans les Alpes-de-Haute-Provence ont été interpellés par la gendarmerie et placés en garde à vue.PHOTO ILLUSTRATION NICOLAS VALLAURI

Une opération judiciaire a été déclenchée, lundi matin, sur commission rogatoire d’un juge d’instruction. Deux hommes, âgés de 23 et 29 ans, tous deux domiciliés dans les Alpes-de-Haute-Provence ont été interpellés par la gendarmerie et placés en garde à vue.

L’incendie d’une antenne relais à Villemus

« Sans antécédents judiciaires », ces deux jeunes sont soupçonnés d’avoir incendié, en février 2019, une antenne relais à Villemus en utilisant des pneus. « Au moment des faits, les deux hommes se décrivaient comme étant dans la mouvance des « Gilets jaunes ». Globalement, ils ont reconnu les faits à minima », explique le procureur de la République de Digne-les-Bains, Stéphane Kellenberger. Les deux individus ont été mis en examen ce mercredi pour « destruction par moyen dangereux et mise en danger de la vie d’autrui », puis placés en détention provisoire. Ils encourent jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.

L’enquête des gendarmes avait débuté le 21 décembre 2018, après un appel anonyme aux exploitants de l’autoroute A51, les menaçant de « rendre aveugle » le réseau et ses dispositifs de sécurité dans les Alpes-de-Haute-Provence. En janvier et février dernier, le réseau de fibre optique est saboté à Manosque et à Corbières, rendant alors inutilisable une partie de l’autoroute A 51 mais également des entreprises ou des biens publics.

Parallèlement, des sabotages sont commis entre le 27 janvier et le 13 avril dernier à Beaumont-de-Pertuis, Villemus (antenne relais), Manosque, Valensole, Villeneuve et Millau dans l’Aveyron. « Ces faits privaient communes et riverains de téléphonie, réseau et électricité pendant plusieurs heures ; ils portaient atteinte aux services d’urgence et de sécurité », avait dénoncé le parquet qui a ouvert une information judiciaire, le 15 mars dernier contre X.
Cette nouvelle série d’interpellations intervient moins de deux mois après la mise en examen pour « association de malfaiteurs » de deux couples, originaire du département des Alpes-de-Haute-Provence, se revendiquant comme étant des « Gilets jaunes ».

Deux couples déjà mis en examen dans le dossier

Le 26 avril dernier, deux hommes âgés de 51 et 25 ans, et une femme de 54 ans ont été placés en détention provisoire tandis qu’une femme âgée de 20 ans, enceinte, a été placée sous contrôle judiciaire. « Le couple le plus âgé a reconnu la plupart des faits. Le couple le plus jeune a seulement reconnu sa participation à certains d’entre eux », avait alors précisé le procureur de la République.
Outre l’association de malfaiteurs, les deux couples mis en examen dans le dossier sont notamment poursuivis pour destructions, dégradations et détériorations graves, ou encore mise en danger de la vie d’autrui. La peine maximale prévue par le Code pénal est également de 10 années d’emprisonnement.

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