Les deux principaux rassemblements se déroulaient à Montpellier et en banlieue parisienne, samedi, alors que 10 030 manifestants ont été comptabilisés en France.
Le mouvement des « gilets jaunes » enregistrait de nouveau une faible mobilisation, samedi 8 juin, avec 10 030 manifestants recensés dans toute la France selon le ministère de l’intérieur, dont les estimations sont critiquées par les organisateurs des manifestations, qui avancent un chiffre de 19 654 participants. Un rassemblement plus important a eu lieu à Montpellier, où des heurts violents ont éclaté.
Dans le département de l’Hérault, où un appel national à manifester avait été lancé, plus de 2 000 personnes selon la préfecture, 5 000 selon les « gilets jaunes », se sont rassemblées dès midi place de la Comédie à Montpellier. Dès le départ du cortège, des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre, qui ont usé massivement des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants, ainsi que de canons à eaux, dans des rues très fréquentées en ce samedi estival.
Les heurts ont fait neuf blessés légers en fin d’après-midi, selon la préfecture, parmi les manifestants et parmi les forces de l’ordre suite à des jets de projectiles et engins pyrotechniques, un policier ayant été brûlé au bras. Sur la place de la Comédie, dont le sol est jonché de bouteilles de verre cassées, de pierres et de morceaux de bois, une grande banderole jaune : « Vous faites que parler, écoutez-nous. On ne veut pas d’armée en bas de chez nous ». Onze interpellations avaient été effectuées vers 18 heures et des banques et du mobilier urbain ont été dégradés, selon la préfecture.
« Les gilets jaunes en banlieue, acte I »
En banlieue parisienne, une marche de Saint-Denis à Bobigny intitulée « Les gilets jaunes en banlieue, acte I », a rassemblé un millier de personnes, selon l’Agence France presse. Les manifestants s’étaient donné rendez-vous au Stade de France, à Saint-Denis, pour converger ensuite vers la préfecture de Bobigny en passant par plusieurs cités de banlieue parisienne, comme celle des 4 000 à La Courneuve.
Certains manifestants ont ouvert la marche avec une banderole « ni oubli ni pardon 2005-2019 » en référence à la date de la mort de Zyed et Bouna, décédés dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois en 2005 alors qu’ils fuyaient la police. Leur mort avait déclenché une vague de révolte dans les banlieues. Des échauffourées ont éclaté samedi à Drancy, puis à l’approche de la préfecture à Bobigny.
Mobilisation très faible dans de nombreuses villes
La mobilisation a été très faible dans d’autres villes de France, comme à Marseille, où la préfecture n’a comptabilisé que 200 manifestants. A Bordeaux, environ 600 « gilets jaunes » au plus fort de la manifestation selon la police, ont croisé les nombreux supporteurs du Stade Toulousain, en rouge, et du Stade Rochelais, en noir, quelques heures avant la demi-finale du Top 14 de rugby. Une vingtaine de personnes ont été verbalisées pour avoir manifesté dans l’hypercentre, zone interdite par arrêté préfectoral.
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