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En début d’après-midi, des gilets jaunes ont entamé un face-à-face tendu avec les forces de l’ordre, près de quatre mois après leur dernière incursion sur les Champs-Elysées, pourtant hautement surveillés à l’occasion du défilé du 14 juillet.
Ces images semblaient lointaines. Jour traditionnel de célébration de l’unité française et de sa puissance militaire, ce 14 juillet 2019 a été gâché par des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants se revendiquant pour laa plupart du mouvement des gilets jaunes.
Des tensions ont éclaté à la suite du défilé sur les Champs-Elysées, qui a été lui-même marqué par des sifflets adressés au président Emmanuel Macron lors de son passage en command-car.
Selon un bilan dressé à 17 heures ce dimanche par la préfecture de police de Paris, un total de 180 personnes ont été interpellées dans la capitale. La veille des festivités, les gilets jaunes avaient appelé via les réseaux sociaux à y manifester. C’est la première fois depuis le 16 mars, et l’incendie du Fouquet’s, que de tels troubles se produisent sur la célèbre avenue, haut lieu de la contestation sociale qui a ébranlé l’exécutif pendant plusieurs mois.
« L’important est que le défilé se soit bien passé »
« Ceux qui ont voulu empêcher ce défilé devraient avoir un peu honte », a déclaré, avant les incidents, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.
Également interrogé avant les incidents sur les sifflets adressés au chef de l’État, le Premier ministre Édouard Philippe a expliqué n’avoir « rien entendu » depuis la tribune présidentielle, et que « l’important est que le défilé se soit bien passé ».
Après la descente, Emmanuel Macron a assisté au spectacle depuis la tribune installée place de la Concorde, en compagnie de plusieurs dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel.
Trois figures des gilets jaunes interpellées
C’est à la conclusion du défilé qu’ont eu lieu les premières échauffourées. Vers 14h30, des dizaines de manifestants, qui ne portaient par de chasuble fluo, ont occupé en milieu d’après-midi le haut des Champs-Elysées, tronçon ouvert au public après le défilé, et ont mis à terre de nombreuses barrières métalliques au milieu de la chaussée. Des poubelles ont également été incendiées.
De petits groupes ont ensuite parcouru la grande artère en chantant « Macron démission » ou « Gilets jaunes! Ça va péter! ». Près de 300 fauteurs de troubles ont été, selon nos informations, recensés par les forces de l’ordre quand les heurts ont éclaté.
4000 policiers et gendarmes mobilisés
Au-delà du fait que le mouvement des gilets jaunes s’est considérablement essoufflé ces derniers mois, le défilé du 14-Juillet est un événement hautement sécurisé. Plus de 4000 policiers et gendarmes ont été mobilisés ce dimanche dans la capitale.
Les forces de l’ordre ont tiré à plusieurs reprises des gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, parfois mêlés aux badauds et pour certains les visages dissimulés. La situation retrouvait un semblant de calme en fin d’après-midi.
Ironie de l’histoire: la brasserie Le Fouquet’s, qui avait été vandalisée le 16 mars lors d’une manifestation des gilets jaunes, a rouvert ses portes ce dimanche et a dû être protégée par les forces de l’ordre.
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