LR: On ergote volontiers sur le notion de viol qui implique une pénétration, c’est vrai que dans le cas de Théo, les policiers voulaient peut-être seulement lui fracasser les testicules, ce n’est donc pas un viol pour leurs avocats…
Théo Luhaka, grièvement blessé lors d’une interpellation par la police à Aulnay-sous-Bois en 2017, souffre d’une « incontinence active » qui nécessitera des traitements « à vie ». Quatre policiers sont mis en examen dans cette affaire.
Théo Luhaka, grièvement blessé lors d’une interpellation policière à Aulnay-sous-Bois, présente « une infirmité permanente », selon une expertise médicale dévoilée vendredi 30 août par l’AFP et Le Parisien. Le 2 février 2017, ce jeune homme avait reçu un coup de matraque au niveau de la zone rectale, lors d’une arrestation dans la cité des 3 000 en Seine-Saint-Denis. Quatre policiers ont été mis en examen, dont l’un pour « viol », dans cette affaire.
« [Théo Luhaka] a été victime d’un préjudice irrévocable. Il s’agit maintenant de qualifier si c’est un viol ou des violences en réunion ayant entraîné un préjudice permanent », a déclaré son avocat, Antoine Vey. Selon le rapport d’expertise cité par Le Parisien, Théo Luhaka ne souffrait « d’aucun antécédent » et « les lésions sphinctériennes sont donc en relation certaine et direct » avec son interpellation. Il souffre d’une « incontinence active » et d’un taux d’atteinte permanente à l’intégrité physique et psychique (AIPP) évaluée à « 20% » . « On peut obtenir une amélioration des symptômes par le traitement médical (…) mais cette prise en charge est nécessaire à vie, et le résultat peut varier dans le temps », précise l’experte, qui avertit d’un risque d’aggravation des symptômes.
Vers un procès aux assises ?
Les parties adverses peuvent demander une contre-expertise. Si Théo Luhaka se voit reconnaître une infirmité permanente à l’issue de l’instruction, toujours en cours à Bobigny, l’affaire pourrait être jugée aux assises même si la qualification de viol n’était finalement pas retenue faute d’éléments prouvant l’intentionnalité du geste. Contacté par l’AFP, l’avocat du policier mis en examen pour viol n’a pas réagi dans l’immédiat.
Devenu un symbole des violences policières depuis cette affaire au retentissement national, Théo Luhaka « ne va pas bien du tout« , affirme son avocat. « Il a subi des faits humiliants, les gens lui renvoient une image très compliquée, il a du mal à gérer l’exposition médiatique. » Le jeune homme a été mis en examen en septembre 2018 dans une affaire d’escroquerie impliquant une association gérée par l’un de ses frères, Mickaël Luhaka. « J’ai fait des erreurs de gestion, j’ai voulu faire un projet trop grand pour moi », s’est-il justifié en février lors du lancement de son association Nouveau départ, le Phénix, à destination des jeunes des quartiers d’Ile-de-France.
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