Ce lundi à 19h30 à Sisteron

SITUATION DE CRISE AUX URGENCES DE SISTERON – REPORTAGE DANS LE JT DE BFM TV

Bonjour,

Après de nombreux médias locaux et nationaux (TF1, France 2, France 3, M6…), c’est au tour de BFM TV de mettre en avant la situation inacceptable des urgences de Sisteron.

Aujourd’hui, il n’est pas concevable que des urgences soient fermées la nuit car des pouvoirs publics ont organisé une pénurie de médecin au travers du numerus clausus auquel s’ajoute une concentration de l’offre de soins dans les métropoles.

Nous sommes dans un système où les hôpitaux publics sont gérés comme des entreprises, avec des modes de management inspirés de l’industrie automobile (Le Lean Management), avec une gestion à flux tendus, où un simple arrêt maladie d’un médecin engendre un effondrement du système et une fermeture d’un service d’urgences, vital pour la population.

Aujourd’hui de très nombreux hôpitaux de petite ou moyenne taille tiennent sur un fil. Une telle gestion, une telle situation est aujourd’hui inacceptable dans un pays riche comme la France !

Alors certes, sur 4 minutes d’interview, ils ne montrent que 20 secondes. Ils coupent l’analyse, la réflexion sur le fonds ainsi que les propositions. Mais, le reportage a au moins le mérite de donner une visibilité à des fermetures qui se multiplient dans toute la France et notamment dans les zones rurales. En quelques jours, il y a eu deux autres hôpitaux qui ont étés concernés par des fermetures. Il est important de médiatiser les effets de leur politique. Trop de services ferment en catimini. Un argument que j’ai donné mais qu’ils n’ont pas retenue dans le reportage, c’est qu’une ouverture 8h30 / 20h30 correspond à des horaires de supermarchés.

L’ARS m’a appelé mercredi après-midi. Ils n’étaient pas très à l’aise au téléphone. Ils voulaient savoir pourquoi la lutte continuait alors qu’ils avaient un discours rassurant et qu’ils recherchaient des médecins. Ils voulaient savoir si c’est leur discours qui n’était pas assez audible. Je leur ai dit que ce n’était pas leur discours le problème. Je leur ai dit que leur discours est très bien travaillé et très policé. Je leur ai dit que le problème c’est que l’indice de confiance, que ce soit pour la CGT, les gilets jaunes ou la population, était proche de zéro…qu’on avait pas confiance dans leur discours. Car :

– on a vu de nombreux cas où ils nous annonçaient une fermeture provisoire qui est devenue définitive,

– ils nous expliquent que les regroupements ou fusions d’hôpitaux sont mis en place pour renforcer les hôpitaux alors  que dans la pratique on voit des suppressions de lits, d’effectifs et de services,

– quand ils ferment une maternité, ils nous expliquent que ce n’est pas une fermeture mais une transformation en centre de périnatalité afin d’améliorer la prise en charge,

– là à Sisteron, ils nous expliquent que c’est rien de grave, qu’il faut rassurer la population et que la continuité du service public hospitalier est assuré à 100% alors qu’on voit tous les soirs après 20h30 des parents qui emmènent des enfants avec la tête en sang ou avec une brulure importante et qui sont refusés…

Donc, je leur ai expliqué qu’il y avait un décalage énorme entre leurs discours ou leurs objectifs annoncés et ce que vivent réellement les personnels ou les citoyens sur le terrain.

C’est pourquoi on continue la lutte,

et on se retrouve lundi soir à partir de 19h30 pour un 6ème rassemblement que nous espérons puissant.

Pour la CGT,

Cédric Volait

 

Pour voir le reportage de BFM TV, cliquer sur ce lien :

https://youtu.be/guCBI_hhPOs

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