Cécile Rilhac, à Herblay-sur-Seine, et Guillaume Vuilletet, à Méry-sur-Oise, ont été ciblés par les opposants au Ceta, comme plusieurs députés LREM avant eux.
Des tags, du fumier et une enveloppe avec de la poudre : deux députés LREM du Val-d’Oise ont de nouveau vu leurs permanences vandalisées quinze jours après de premières dégradations, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Mardi, la députée Cécile Rilhac a reçu à sa permanence d’Herblay-sur-Seine une enveloppe contenant une poudre suspecte, explique une source policière.
C’est son collaborateur parlementaire, Karim Boulkhoubz, qui a découvert l’enveloppe. À l’intérieur, un mot menaçant : « Cécile, démissionne avant la catastrophe » et « une quantité minime de poudre grise », raconte-t-il à l’Agence France-Presse. « Il n’y a rien de dangereux, c’est de la poudre de pyrotechnie, utilisée dans les pétards », a-t-il toutefois précisé après avoir reçu jeudi les résultats du laboratoire.
30 kilos de fumier de cheval
Du fumier a également été déposé à l’entrée de la permanence de la députée mercredi, et des tags inscrits sur le bâtiment : « GJ » (pour Gilets jaunes) et « Ceta de merde », en référence au traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. Les mêmes inscriptions ont été taguées sur la permanence de Guillaume Vuilletet, à Méry-sur-Oise dans la nuit de mercredi à jeudi, indique la gendarmerie, en précisant que 30 kilos de fumier de cheval ont été déversés devant la porte.
Fin juillet, trois permanences de députés LREM du Val-d’Oise avaient déjà été taguées, dont celles de Cécile Rilhac et Guillaume Vuilletet. « Ceta vomir », « LREMERDE » ou encore « ACAB » (« All cops are bastards ») avaient été bombés à la peinture noire sur la façade des bâtiments. Depuis la ratification du traité Ceta le 23 juillet, plusieurs permanences de députés LREM ont été dégradées en France, voire saccagées comme à Perpignan en marge d’une manifestation de Gilets jaunes.
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