La mobilisation contre la fermeture des urgences de nuit a repris lundi soir. Un défilé largement suivi avec, notamment, la présence des maires du département.
« Nous voulons des lits, des médecins, des infirmières et des aides soignantes »
Cédric Volait et Sylvain Moretti, de la CGT, ont renouvelé leur appel à une réunion urgente des exécutifs des deux départements alpins avec l’Agence régionale de santé (ARS). « Faute d’éléments concrets et objectifs, la porte est ouverte à toutes les rumeurs. D’abord sur les difficultés que rencontreraient, par exemple, des médecins sisteronais volontaires pour assurer un service de garde jusqu’à minuit. Le plateau technique des urgences leur serait fermé. Il faut clarifier tout ça ! », tonnent-ils, à l’unisson.
La CGT estime que « l’objectif caché du gouvernement est de faire des économies ». « On promet 750 millions d’euros sur trois ou quatre ans, mais on continue à programmer un milliard d’euros d’économies par an. On nous prend pour des imbéciles. Ce que nous voulons, ce sont des lits, des médecins, des infirmières et des aides soignantes », insistent-ils.
« Nos patients ne sont pas des marchandises ! »
« On ne peut pas se passer des urgences de Sisteron, d’abord parce que la nuit, nous avons des urgences à caractère psychiatriques qu’il faut bien prendre en charge – pour les AVC ou autres ennuis cardio-vasculaires majeurs, c’est le traitement le plus rapide qui offre les meilleures garanties pour la survie du patient – et pour limiter au maximum les conséquences ultérieures. Il faut que Monsieur Macron comprenne que nos patients ne sont pas des marchandises ! », entendait-on encore.
Les slogans hostiles au gouvernement et au président fusaient durant le tour de ville effectué par plus de 150 manifestants. Slogans qui réclamaient par exemple que “le personnel des urgences ne soit plus astreint à des horaires de supermarché”. Pour d’autres : “Il est urgent de comprendre que les urgences, ce n’est ni un problème syndical, ni une question de droite ou de gauche. C’est une question de survie qui concerne tous les citoyens.”
La gendarmerie de Sisteron a assuré un encadrement de sécurité du défilé dans toute la ville.
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