L’entreprise d’équipement sportif assure que les chaussures étaient inutilisables.
Des chaussures de sport vendues en magasin 110 euros qui terminent lardées de coups de cutter dans une poubelle. La photo, prise devant le magasin Go Sport situé porte de Châtillon (XIVe), a choqué de nombreux internautes, jusqu’à faire réagir la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson. Si ces dégradations sont bien du fait de l’enseigne, elle se défend de tout gaspillage.
Lundi 16 septembre, devant le magasin, Mélanie tombe sur des poubelles remplies de chaussures. « Ce n’était pas caché », précise-t-elle. Dans le bac, les baskets portent encore leur étiquette avec leur prix de vente. Un comble pour la jeune femme qui travaille chez Too Good To Go, une entreprise qui lutte contre le gaspillage alimentaire.
Des pratiques bientôt illégales
Pourquoi les avoir en plus lacérées de coups de cutter ? L’entreprise n’a pas donné suite à nos questions. Sollicitée, la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire Brune Poirson a sommé la marque de réagir. « J’ai demandé plus d’informations à Go Sport qui, si la destruction pure et simple est avérée, sera bientôt hors la loi », écrit-elle sur Twitter.
Car si le gaspillage alimentaire est désormais encadré, le gaspillage vestimentaire souffre, lui, d’un grand vide juridique. Le gouvernement a prévu de s’y attaquer, dans le cadre du projet de loi sur l’économie circulaire. « Avec la #LoiAntigaspillage, la France sera le premier pays au monde à interdire la destruction des produits invendus », poursuit d’ailleurs Brune Poirson.
Dévoilé en juillet, le texte prévoit, au titre de l’article 5 « d’interdire l’élimination des invendus des produits non alimentaires ». En seront exclus, les produits dont la réutilisation et le recyclage comportent des risques sérieux pour la santé ou la sécurité et ceux qui ne respectent pas des objectifs de développement durable.
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