
Malgré une importante réduction du campement installé depuis le 7 octobre, les militants d’ER ont été rejoints par des gilets jaunes.
CLIMAT – Les militants du mouvement écologiste Extinction Rebellion (XR), qui occupent depuis le 7 octobre un pont et une place du centre de Paris, ont voté 4 jours plus tard la levée de la “majorité” de leur camp.
L’occupation “avait vocation à créer des perturbations”, mais les autorités ayant choisi de ne pas faire intervenir les forces de l’ordre, “nous sommes dans un dilemme”, ont constaté plusieurs intervenants lors d’une assemblée générale qui s’est déroulée vendredi 11. “Aujourd’hui, on se retrouve plus à faire vivre un festival qu’une opération de désobéissance civile”, a analysé un des activistes, en proposant un vote pour la levée de la “majorité” du camp. Celle-ci a commencé dans la matinée et devrait être effective dans la soirée.
L’action n’est cependant pas totalement terminée et elle a même pris un tour nouveau.
Resserrés pas dépeuplés
Un campement a ainsi été maintenu au niveau de la fontaine sur la place du Châtelet, aux côtés d’une trentaine de gilets jaunes avec lesquels ils ont décidé de construire une cabane. Cette construction qu’ils ont nommée “cabane de convergence” lie les actions des gilets jaunes avec celles d’Extinction Rebellion. Davantage de gilets jaunes devraient rejoindre l’occupation de la place du châtelet au cours du week-end.
Les deux groupes de militants ont trouvé de nombreux points communs. Un militant Gilet Jaune, qui n’a pas souhaité donner son identité, a par ailleurs expliqué au HuffPost qu’il avait rejoint le mouvement afin de “contester la taxe carbone et de s’opposer au système”. “Les études montrent que les plus gros pollueurs sont les plus riches, ceux qui prennent l’avion une fois par mois, ceux qui surconsomment des vêtements, des produits hi-tech”, a-t-il développé.
De nombreux militants précisent toutefois que la présence des gilets jaunes n’est admise que si ceux-ci respectent “les règles pacifistes d’Extinction Rebellion”. Car la crainte d’éventuelles dégradations est bien présente même si le mouvement prône une stricte non-violence et refuse drogue et alcool sur les actions.
Ouvert, le campement peut en effet attirer d’autres publics. “Le mouvement n’est plus uniquement celui de XR. C’est une plus de convergence. Il est désormais plus petit, mais aussi plus ouvert.” a t-il expliqué au HuffPost. Avec tous les risques que cela comporte.
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