Caroline Fiat sur la grève des personnels de santé : « Il faut 4 milliards d’euros, tout de suite »

[ad_1] Regards 2019-11-14 14:48:17 ,

VERBATIM

 Sur la qualification d’ouvrier/ouvrière 
« A mon grand désespoir, je ne suis pas classée dans les ouvriers dans l’hémicycle. Ça ne devait pas leur plaire. »
« Sans les ouvriers, la France ne tourne pas. Je suis très fière du mot ouvrier. »

 Sur l’évolution du métier d’aide-soignant 
« Ce qui m’a choqué, c’est que, depuis quelques années, on ne parle plus de patient mais de client. A ce moment-là, l’alerte était déjà là, on ne l’a pas vue. »
« On a demandé à l’hôpital de devenir une entreprise qui fait des bénéfices. »

 Sur la souffrance éthique des personnels 
« Il n’y a rien de pire que de se dire qu’une personne va mal, qu’elle veut juste parler un petit peu, et qu’on manque de temps pour l’aider. Et le pire, c’est qu’on va la bourrer de cachets chimiques pour qu’elle aille mieux. »
« On laisse baigner des gens dans leurs excréments par manque de temps. »
« Il y a toute une chaine de choses ignobles qu’on nous demande de faire alors qu’à la base, on fait notre métier pour prendre soin des autres, pas pour les maltraiter. »

 Sur le plan Buzyn 
« Ça ne va pas dans le bon sens. On vient de voter un projet de loi de financement de la sécurité sociale. Ça fait deux ans et demi que je monte à la tribune de l’Assemblée nationale pour dire à la Ministre de la Santé qu’elles sont nos conditions de travail, ça fait deux ans et demi que je l’affronte et ça fait deux an et demi qu’elle met des sparadraps sur des jambes de bois. »
« On est tous dehors et on ne lâchera rien. Il faut quatre milliards d’euros, dès demain. »

 Sur la technocratie dans les hôpitaux 
« Quand j’ai été élue, je ne me suis pas sentie légitime parce que je n’ai pas fait ces études, ni l’ENA ou que sais-je – j’ai même été affublée de bac -2 – et ça a été difficile. »
« Ma force, c’est que le terrain, je le connais. Donc quand ils me sortent leurs chiffres, leurs statistiques, je les ramène au terrain. »
« La santé, c’est 80% de femmes et pourtant elle est dirigée par 90% d’hommes. »

 Sur l’attractivité de l’hôpital public 
« On ne dit pas non à une augmentation des salaires mais déjà, il faut remettre au cœur une chose essentielle : s’occuper dignement des patients et des familles. »
« Pendant qu’on fermait 67 services d’urgences publics, on ouvrait 163 services d’urgences privés. »

 Sur la sécurité des patients 
« On est têtu, on ne compte pas nos heures donc on mettra tout en place pour sauver nos patients. Mais c’est dangereux pour la santé des personnels soignants qui oublient leur santé pour prendre soin des autres et éviter un drame. »

 Sur la convergence des luttes 
« Si les quatre milliards ne sont pas sur la table après cette mobilisation, les soignants vont rejoindre la mobilisation du 5 décembre – sachant que les Français soutiennent les soignants à 93%. »

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