Quelque 600 manifestants venus de toute la France se réunissent pour la quatrième « assemblée des assemblées », à presque un an de l’anniversaire de leur mobilisation.
C’est la quatrième « assemblée des assemblées ». Quelque 600 « gilets jaunes » venus de toute la France sont réunis à Montpellier depuis vendredi 1er novembre et jusqu’à dimanche pour discuter de l’avenir du mouvement. En ligne de mire : l’anniversaire des douze premiers mois de mobilisation.
Pour cette quatrième grande assemblée, la date du 17 novembre – qui a vu naître la première manifestation de « gilets jaunes » il y a un an – est au cœur des discussions. « Il nous faut trouver quelque chose de marquant », espère Fabienne, venue de Grenoble. « Moi, j’irai à Paris », prévient sa camarade de rond-point, Pascale, dans le musée désaffecté où se tient le rassemblement.
Vêtu de son gilet fluo, orné de la photo de son rond-point dans l’Isère, Stéphane « n’attend rien de cet anniversaire, à part une présence plus massive des “gilets jaunes” autour de cette date ». Il poursuit :
« Au fond, ce qui me préoccupe davantage, c’est comment chacun d’entre nous allons gagner du pouvoir d’achat rapidement. »
« L’assemblée des assemblées montre à quel point la révolte des “gilets jaunes” est un mouvement de profondeur. Il suffit de regarder cette organisation titanesque pour faire venir des Français des quatre coins de la France », témoigne Jacques, qui est venu de Lille.
Environ 200 délégations de ronds-points sont représentées au cours de ces trois journées, organisées grâce à une cagnotte de dons de 3 000 euros. La dernière « assemblée des assemblées » avait réuni le week-end du 29 et 30 juin quelque 600 personnes à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).
« Le moment d’un travail plus long »
« Nous avons débuté dans un contexte de très forte répression (…) avec un sentiment d’urgence pour régler les problèmes. Maintenant, vient le moment d’un travail plus long avec des bases solides », explique Christophe Chapuis, le référent média de cette assemblée.
Lors de ces journées, où alternent séances plénières et ateliers par groupe de dix personnes, sept questions seront abordées, selon les organisateurs, notamment : « Comment renouer le lien avec la population ? Comment travailler concrètement avec les autres mouvements ? Comment s’organiser face à la répression ? Comment définir nos adversaires et nos alliés ? Comment agir dans le contexte des élections municipales ? »
Une synthèse des propositions sera établie à l’issue des ateliers, auxquels les journalistes ne sont pas conviés. « J’ai été gazée et matraquée, comme d’autres ici. Nous devons tous en parler », estime Pascale. « Cette répression a joué sur la mobilisation. J’aimerais qu’on trouve un moyen de faire revenir les personnes qui ne viennent plus à cause de ça », ajoute Fabienne qui, comme de nombreux participants, s’inquiète des violences policières.
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Les Gilets Jaunes ont investi ce vendredi 1er novembre, la friche de l’ancien musée d’Agropolis, à Montpellier pour leur 4e Assemblée des Assemblées qui se tient jusqu’à dimanche. L’objectif est de structurer le mouvement et faire émerger des positions communes.
450 personnes venues de toute la France étaient réunis ce vendredi 1er novembre, pour la quatrième Assemblée des Gilets Jaunes. Ils se sont donnés rendez-vous dans l’ancien musée Agropolis, squatté pour l’occasion, aux alentours de 13h. Jusqu’à dimanche, ils vont échanger sur différentes thématiques dans le but de structurer leur mouvement souvent qualifié de disparate.
Des Gilets Jaunes organisés
Sur place, l’organisation était digne d’un « meeting ». Controle de sécurité, badges et bracelets délivrés… seuls les participants munis de leur « ticket d’entrée », ont pu accéder à la réunion. L’évènement a démarré par un repas confectionné à partir de produits offerts par des producteurs locaux.
Puis, rapidement les Gilets Jaunes se sont dispersés en « petits groupes », pour travailler sur différentes thématiques afin de trouver un programme commun au mouvement et surtout de déconstruire les idées reçues, selon eux :
90% des Gilets Jaunes ne sont pas des casseurs ni des personnes violentes, plus de la moitié sont des travailleurs, des gens normaux, confie l’une d’entre eux.
Au total 7 thématiques étaient discutées :
- Rôle et structuration de l’Assemblée des Assemblées
- Comment retrouver un lien avec la population ?
- Comment travailler concrètement avec les autres mouvements ?
- Identifier nos adversaires et nos alliés
- Comment s’organiser face à la répression ?
- Comment agir dans le contexte des élections municipales ?
- Anniversaire du 17 novembre
Pendant plusieurs heures, les groupes ont pu débattre sur chacune des thématiques. « On espère qu’il y aura des outils concrets qui vont ressortir, dont les groupes locaux pourront s’emparer« , explique Christophe Chapuis, co-organisateur de l’Assemblée.
Les réponses apportées seront résumées puis soumises aux gilets jaunes des ronds-points sur le terrain. Le co-organisateur de l’événement le sait, structurer le mouvement prendra du temps. Ces gilets jaunes ont jusqu’à ce dimanche pour faire émerger des positions communes.
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