Les moutons enragés seront à Sisteron le lundi 25 novembre à 17h00 + Annonces de Buzyn du jour avec de l’herbe synthétique
Bonsoir,
Lundi soir (18 novembre), une centaine de personnes étaient rassemblées, dans un froid glacial, pour continuer d’exiger la réouverture des urgences 24h/24, 7 jours/7 et continuer d’exiger l’arrêt de la casse de nos hôpitaux !
Le thème de cette soirée était « L’enfer des urgences » pour rappeler :
– que même si dans le discours des gouvernants, c’est le paradis, dans la vie de beaucoup de français, c’est de plus en plus l’enfer,
– qu’après 4 mois d’enfer, malgré un froid mordant, hier soir encore de nombreux syndicalistes, gilets jaunes, citoyens avaient des flammes dans le regard
– qu’à force de jouer avec les flammes, à force de jouer aux pompiers/pyromanes, ils vont finir par se brûler.
Pour lundi prochain (25 novembre), il a été décidé deux nouveautés :
– La première c’est l’horaire, il a été décidé d’avancer l’heure à 17h00 (au lieu de 18h30). Celles et ceux qui ne peuvent venir qu’après seront les bienvenus également.
– La seconde nouveauté, c’est sur le thème de la soirée : « Les moutons enragés ». D’ailleurs le lieu de rassemblement sera devant la Mairie de Sisteron, devant la statue du mouton.
Une phrase que j’entends de plus en plus, c’est : « j’en ai marre d’être un mouton ! ». Pourtant jamais notre enclos n’aura été autant resserré, avec une pression inédite sur le troupeau.
Oui, ils dessinent une société où il n’y aurait plus que des moutons qui auraient seulement le droit de consommer, d’être tondu et de se taire… dans des pâturages ravagés.
Mais attention car il y a de plus en plus de moutons qui deviennent enragés !
Premièrement, car ils perdent l’envie de consommer, tout d’abord car ils en ont de moins en moins les moyens, et ensuite car de plus en plus de personnes ne sont pas heureuses d’être passées d’une société des liens à une société des biens. Ce qui est important c’est la qualité des liens que nous entretenons les uns avec les autres (liens fraternels, liens en termes de maillage territorial des services publics…) !
Deuxièmement, les gens ont de moins envie de se taire. Alors certes, c’est dangereux de sortir du troupeau car il y a des clôtures électriques qui sont là pour nous remettre dans le droit chemin… mais de plus en plus de moutons ont envie de voir ce qu’il y a de l’autre côté de la colline… Ils aspirent à d’autres pâturages… à une autre liberté !
Alors, on essaie de nous convaincre que la ministre de la santé va faire pousser de l’herbe plus verte.
Ainsi aujourd’hui, la ministre a fait quelques annonces. On nous dit qu’une partie de la dette des hôpitaux serait reprise. Mais pour lesquels ? Ceux qui vont crier le plus fort et défendre le mieux leur beefsteak ? Ceux qu’ils veulent rendre attractifs pour mieux les privatiser dans un second temps ? Ceux qui seront les plus dociles pour mettre en place des restructurations ou des plans de retour à l’équilibre ?
C’est l’ensemble des dettes de l’ensemble des hôpitaux qu’il faut supprimer !
Egalité de traitement pour tous !
Et il faut supprimer la taxe sur les salaires (4 milliards d’euros) qui est complètement injuste !
Idem pour les personnels. On s’oriente non pas sur une augmentation des salaires, mais vers un saupoudrage de primes. Pour qui ? Ceux qui crient les plus forts ? Pour les plus corvéables à merci ?
Là encore, il faut une égalité de traitement avec des augmentations de rémunérations pour tous !
Ensuite, la Ministre annonce une prime spéciale pour les personnels parisiens. Et les autres ? Et les personnels de zones rurales qui ont des frais de transports importants ? Encore une inégalité de traitement !
Les primes ne répondent pas à la demande d’augmentation de salaire de 300 euros par mois et pour tous !
Rien sur des effectifs et sur des lits supplémentaires !
Rien sur l’arrêt des fermetures de maternités, de services d’urgences… !
Rien sur les difficultés d’accès aux soins des usagers !
Attention car les moutons vont rapidement faire la différence entre de l’herbe de qualité et de l’herbe synthétique.
Et de plus en plus de moutons enragés sont prêts à déplacer le curseur de leur détermination… le curseur de l’intensité de leurs actions !
Nous ne nous ferons pas avoir par des annonces qui servent à faire diversion ou parce qu’ils ont peur…
Oui, ils ont peur d’une coagulation des hospitaliers avec les autres professions le 5 décembre. Leurs annonces à répétition montrent leur fébrilité. C’est pour cela qu’il faut maintenir la pression et continuer à préparer le 5 décembre en faisant prendre conscience à chacun que nous sommes dans une situation exceptionnelle.
Donc, il ne faut pas rater ce virage majeur !
ça fait 40 ans qu’ils nous méprisent et nous humilient !
Maintenant, il faut aller rechercher tout ce qu’ils nous ont volés !Centimes par centimes, droits par droits !
Dans la période, toutes les initiatives, toutes les actions de résistance sont très importantes !
C’est pour cela que nous serons encore à Sisteron lundi 25 novembre, à 17h00 cette fois !
Soyons encore nombreuses et nombreux !
On lâche rien !
Pour la CGT,
Cédric Volait
>> Ci-joint le tract appelant au rassemblement du 25 novembre à Sisteron.
>> Ci-joint l’article du journal Le Dauphiné du 20 novembre.
> Ci-joint le communiqué de la fédération CGT Santé et Action Sociale de ce jour sur les annonces de Buzyn.
FÉDÉRATION CGT DE LA SANTÉ ET DE L’ACTION SOCIALE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Le Premier ministre annonçait ce matin des mesures « d’urgence » pour répondre à la crise dans les hôpitaux.
Même si on estime qu’il s’agit d’un premier recul du gouvernement, la Fédération CGT de la Santé et del’Action Sociale regrette l’insuffisance des mesures qui ne prennent pas en compte les revendications portées et exprimées fortement depuis des mois par les professionnels en colère.
Le Premier ministre n’a pas pris la mesure de l’ampleur de cette situation qui, certes, est issue des politiques d’austérité des gouvernements successifs. Mais ce gouvernement porte la responsabilité de ne pas entendre les revendications des professionnels de terrain qui sont déterminés à défendre les conditions de travail des salariés et la bonne prise en charge de la population.
La reprise partielle de la dette des hôpitaux à hauteur de 10 milliards d’€, alors qu’elle dépasse 30 milliards, ne peut pas solutionner la situation explosive dans laquelle se trouvent les établissements. Elle ne permettra que de donner une bouffée d’oxygène temporaire à certains établissements pour amorcer de l’investissement et de la rénovation matérielle et immobilière de locaux parfois vétustes.
Le gouvernement ne répond pas aux revendications d’arrêts de fermetures de lits, d’augmentation générale des salaires à hauteur de 300 € pour tous les professionnels qui travaillent dans les établissements de santé et d’action sociale.
L’augmentation de l’ONDAM à 2.4 %, alors que le gouvernement lui-même affirme que pour maintenir l’existant, il faut 4.4 %, n’inversera pas la tendance et cela est donc synonyme d’économies.
La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale appelle à la poursuite et à l’amplification du mouvement.
Elle restera le moteur d’une intersyndicale large qui rassemble aussi des collectifs, pour continuer à mener la lutte pour les professionnels de notre champ, au travers de ses syndicats dans tous les établissements, en proposant de manière unitaire de futures journées d’action.
La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale appelle les administratifs, les personnels techniques, les personnels soignants et les médecins à se mobiliser d’ores et déjà massivement le 5 décembre partout en France.
La question de la pénibilité de nos métiers, de la catégorie active et du départ anticipé à la retraite doit être portée pour nos professionnels.
Montreuil, le 20 novembre 201
Case 538
263, rue de Paris 93515 Montreuil Cedex
Tél : 01.55.82.87.88
Fax : 01.55.82.87.74
E-Mail : sg@sante.cgt.fr
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