« MACRON, NOTRE PREMIER ANNIVERSAIRE, TON DERNIER ! »
Pour cet #Acte53, les Gilets Jaunes s’étaient donnés rendez-vous dans la capitale, là où tout avait commencé au mois de novembre 2018, pour fêter le premier anniversaire de leur soulèvement – qui aura, en quelques mois, bouleversé la situation politique, en France et au-delà.
Cela faisait longtemps que la conflictualité n’avait pas été aussi matinale. En effet, dès le début de journée, un groupe rassemblé Porte de Champerret tente de bloquer le périphérique, mais doit faire face à une intervention rapide des forces de l’ordre. Un cortège de plusieurs milliers de personnes se forme ensuite, qui traverse l’avenue de Clichy et se dirige vers Barbès, puis République.
En parallèle, une foule importante se masse sur la place d’Italie, en prévision de la manifestation déclarée qui devait en partir à 14h. Très vite des affrontements éclatent. La place d’Italie va devenir un véritable champ de bataille durant plusieurs heures : banques saccagées, attaque des vitrines du centre commercial, barricades en feu, incendies, voitures renversées et brûlées, face-à-face avec la police.
Un tag résume l’état d’esprit des gilets jaunes : « Macron, notre premier anniversaire, ton dernier ! »
En début d’après-midi le préfet de police de Paris, Didier Lallement, cédant à son arrogance naturelle, affirme que « la situation est parfaitement sous contrôle », en même temps qu’il déclare interdite la manifestation – pourtant déclarée – qui devait s’élancer de la Place d’Italie. Selon lui la stratégie de la préfecture visait précisément à confiner les « casseurs » dans cette nasse géante pour limiter les affrontements à la seule place d’Italie. Tout était prévu.
Dommage pour lui : les gilets jaunes parviennent à s’extraire de la place d’Italie et forment de multiples cortèges sauvages. Certains se dirigent vers Bastille, d’autres traversent le pont d’Austerlitz puis le Boulevard de l’Hôpital, un groupe tente de bloquer la circulation au niveau du Ministère des Finances, des gilets jaunes bordélisent le quartier des Halles en fin d’après-midi.
Si la police s’est encore une fois appuyée sur la réactivité des BRAV, il semble que le dispositif d’ensemble, concentré dans l’Ouest parisien, n’a pas été en mesure de contenir la multiplicité de manifestations sauvages qui ont animé l’après-midi.
Les médias parlent d’un « retour des casseurs ». Ce qu’on a vu, c’est plutôt la persistance, un an après, d’une forte combativité et d’une détermination à poursuivre la lutte chez de nombreux gilets jaunes. Cette énergie diffuse est appelée à nourrir la séquence sociale qui s’ouvre et à s’articuler aux différents secteurs qui mèneront la bataille des prochains mois contre la réforme des retraites. Rendez-vous le 5 décembre !
#MacronNotrePremierAnniversaireTonDernier
#RendezVousLe5Décembre
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