Comme vous le savez la chaîne des bahuts et des écoles est une coordination nationale des collectifs et des AG en lutte contre les réformes Blanquer qui s’est constituée suite aux différentes mobilisations qui ont eu lieu l’an dernier dans le 2nd puis dans le 1er degré et qui avaient culminé avec la grève du Bac.
La chaîne des bahuts et des écoles avaient donc prévu (lors de sa réunion du 9/11 à Toulouse) de proposer d’organiser une véritable coordination nationale de l’Education 1er 2nd degré ce samedi 14/12 à Paris si le mouvement de grève reconductible prenait de l’ampleur à partir du 5/12 dans notre secteur. C’est bien le cas ! Cette coordination nationale aura donc lieu (voir appel ci-dessous et en PJ).
Nous vous proposons de diffuser cet appel largement localement et de le proposer au vote de vos AG de grève Education régionales, de ville, de bassin ou autres aujourd’hui Mardi 10/12.
Nous vous proposons également de discuter dans vos AG régionales dès aujourd’hui de désigner et d’envoyer un ou des représentants à cette coordination nationale.
Pour les problèmes liés au transport avec la grève ou à l’hébergement, ne pas hésiter à nous contacter par mail
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Après un 5 décembre historique : amplifions et développons la grève reconductible !
Le jeudi 5 décembre, un taux de grève historique de plus de 70 % a été enregistré dans l’Éducation Nationale, dans le premier comme dans le second degré, lors de la mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites. Dès le lendemain, de nombreux établissements ont reconduit la grève, certaines AG votant même la reconduction jusqu’au mardi 10 décembre.
Il faut dire que la réforme des retraites amputerait gravement les pensions des enseignants et enseignantes : les estimations font état d’une diminution des pensions allant de 250 à plus de 1000 euros par mois… Tout cela s’ajoutant aux réformes Blanquer qui ont considérablement dégradé nos conditions de travail, aux sureffectifs, au manque de moyens, etc.
Face à la grève massive des personnels de l’Éducation Nationale, Édouard Philippe et Jean-Michel Blanquer ont multiplié les annonces. Les deux prétendent que les baisses de pension seraient compensées par une éventuelle revalorisation des salaires. Mais dans son discours à Rodez, le 3 octobre dernier, le président Macron lui-même avait écarté l’idée d’une revalorisation immédiate des enseignants. En revanche, il avait évoqué l’idée de remettre en cause le temps de travail des enseignants et la durée des congés.
Qui peut encore croire aux promesses de Blanquer, lui qui prétendait il y a quelques mois accorder une hausse de 300 € aux enseignants… sans préciser que cette hausse était annuelle, en brut, et surtout avait été décidée sous le quinquennat précédent ? Qui peut encore croire quoi que ce soit venant de la part d’un ministre de l’Éducation Nationale qui ne sait même pas que dans le système actuel de retraites les pensions sont calculées sur les 6 derniers mois, et non sur les 6 dernières années ? Et de toute façon, qui se contenterait des miettes octroyées pour calmer la colère enseignante, alors que la retraite par points est une attaque sans précédent contre les droits de l’ensemble des travailleurs et travailleuses ?
Nous n’attendons rien de ce ministère qui a détruit le lycée général, technologique et professionnel, a remis en cause le diplôme du Bac, et a faussé les notes du Bac l’an dernier.
Au contraire, nous avons tout à gagner à rester solidaires de l’ensemble des secteurs qui sont d’ores et déjà entrés en grève pour obtenir le retrait de la réforme Delevoye.
Le nombre d’AG enseignantes qui ont voté la reconduction de la grève après le 5 décembre est très important, avec à chaque fois une participation massive de collègues (voir la liste ci-dessous).
Nous appelons l’ensemble des enseignants et enseignantes à rejoindre la grève reconductible pour obtenir :
– le retrait de la réforme Delevoye
– l’abrogation des réformes Blanquer (voir la plate-forme revendicative mise en place l’an dernier*)
L’intersyndicale confédérale nationale a appelé à faire du mardi 10 décembre un prochain temps fort de grève. Nous appelons l’ensemble des collègues à participer massivement à la grève, aux manifestations et aux assemblées générales qui seront organisées ce jour-là, et à mettre en débat la grève reconductible pour l’emporter sur nos revendications.
La Coordination nationale de la Chaîne des Bahuts et des Écoles, qui s’est réunie à Toulouse le 9 novembre, avait décidé d’appeler à une nouvelle Coordination nationale à Paris le samedi 14 décembre si la grève était effectivement reconduite après le 5.
Cette Coordination nationale de l’Éducation, commune au premier et au second degré, aura donc bien lieu ce samedi 14 décembre de 9h à 16h à la Bourse du Travail de Paris en salle Varlin (3, rue du Château d’Eau, Paris 10ème, métro République). Nous appelons partout les collègues à discuter en AG d’envoyer des représentants à cette Coordination nationale, pour faire ensemble le bilan de ce début de mobilisation et écqhanger sur les suites.
La Coordination nationale Éducation invite les autres secteurs en grève reconductible (notamment les transports : SNCF, RATP…) et les cadres régionaux d’auto-organisation interprofessionnelle qui ont pu se mettre en place depuis le 5 décembre, à participer avec le secteur de l’Éducation aux discussions sur la suite du mouvement à partir de 14h à la Bourse du Travail de Paris ce samedi.
Toutes et tous en grève jusqu’au retrait de la réforme des retraites et des réformes Blanquer !
AG qui se sont tenues le 5 ou le 6 décembre et qui ont voté la reconduction de la grève (liste non exhaustive) :
– Île-de-France (400 personnes et près de 150 écoles ou établissements représentés + vote jusqu’au mardi 10/12)
– Toulouse (300 personnes jusqu’au mardi 10/12)
– Montreuil (250 personnes jusqu’au mardi 10/12)
– Lyon (400 personnes)
– Bordeaux (310 personnes)
– Cergy (250 personnes)
– Haute-Loire (200 personnes)
– Nantes (225 personnes)
– Lorient (200 personnes)
– Le Havre (200 personnes jusqu’au mardi 10/12)
– Marseille (180 personnes)
– Pyrénées-Orientales (185 personnes)
– Châlon (180 personnes)
– Clermont-Ferrand (150 personnes)
– Grenoble (150 personnes)
– Montpellier (150 personnes)
– Narbonne (130 personnes)
– Dijon (130 personnes)
– Carcassonne (120 personnes)
– Beauvais (120 personnes)
– Rouen (105 personnes)
– Saint-Denis (100 personnes)
– Tarn (100 personnes)
– Loire (plus de 100 personnes)
– Pau (80 personnes)
– Bayonne (80 personnes)
– Vaucluse (80 personnes)
– Ain (72 personnes)
– Aubervilliers (70 personnes)
– Saint-Cloud (65 personnes)
– Argenteuil (60 personnes)
– Sarcelles (60 personnes)
– Tours (50 personnes)
– Sarthe (350 personnes, reconductible votée à partir de mardi 10/12)
– Gard
– Yonne
– Vienne
– Boulogne-Billancourt
– Indre-et-Loire
*la version de l’an dernier (une version mise à jour avait été adoptée lors de l’université d’été de l’éducation fin août)
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