Environ un millier de manifestants se sont réunis pour l’acte 56 ce samedi, à Paris, deux jours après la mobilisation monstre contre la réforme des retraites.
Le gouvernement s’en était inquiété. Et pourtant les Gilets jaunes ne sont pas vraiment au rendez-vous ce samedi après-midi pour leur acte 56, deux jours après la mobilisation historique contre la réforme des retraites. Environ un millier de manifestants à la chasuble fluo se sont retrouvés ce samedi dans le sud de Paris. Loin de la vague jaune que redoutait tant Emmanuel Macron.
Peu après 14 heures, au niveau de l’avenue du Maine, dans le quartier de Montparnasse, des incidents entre manifestants et policiers ont brièvement perturbé le cortège qui voulait dévier de l’itinéraire déclaré en préfecture pour cet acte 56. Non loin, se tenait au même moment une manifestation contre le chômage et la précarité, traditionnellement organisée chaque premier samedi de décembre.
Des affrontements à Nantes
Rejoints par des étudiants, des militants antifascistes et des syndicalistes de la CGT, les manifestants avaient progressé jusque-là dans le calme depuis leur départ de Bercy en fin de matinée, criant les slogans habituels de ce mouvement social né le 17 novembre 2018 : « Macron démission », « Tout le monde déteste la police ! »
En milieu de soirée, la situation s’est tendue aux abords de l’Hotel de Ville (Ie). Selon des journalistes sur place, les occupants d’une voiture banalisée de police auraient été pris à partie. Les forces de l’ordre tentaient de contenir la situation.
Ailleurs en France, des militants se sont également mobilisés, mais faiblement là aussi. La Dépêche relate « l’action coup de poing » d’une trentaine de Gilets jaunes et de syndicalistes qui ont relevé les barrières du péage de Carcassonne (Aude). On note également des mobilisations mêlant parfois précaires et Gilets jaunes : 1.200 à Caen, 800 à Lille et au Havre, 700 à Lyon, 670 à Rouen…
A Nantes, qui a réuni 2800 manifestants, des personnes s’en sont pris à la préfecture, jetant des projectiles et tentant d’escalader son enceinte, rapporte Ouest-France. De nombreux black blocks et manifestants aux visages masqués et encapuchonnés sont présents dans le cortège. Certains ont affronté les forces de l’ordre. Au moins deux personnes ont été arrêtées on se déroule en présence d’un important dispositif policier.
Des manifestants non identifiés ont bloqué une rue du centre, volé des parasols sur une terrasse, des planches de bois et des chaises, qu’ils ont lancés sur les CRS.
Scène d'affrontements en plein centre ville de Nantes. pic.twitter.com/JugykBFvl9
— France Bleu Loire Océan (@bleuloireocean) December 7, 2019
A Marseille, 1800 personnes, selon la préfecture de police, ont manifesté dans les rues à l’appel de la CGT et rejoints par des Gilets jaunes. Le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui se trouvait en tête du cortège, a appelé « ses amis », « à observer une stricte non-violence » lors des manifestations. « Le pouvoir, le régime ne compte plus que sur là-dessus, sur l’effet de repoussoir qu’aurait des violences », a-t-il déclaré lors d’un point presse en amont de la manifestation.
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