« 806.000 » manifestants selon le ministère de l’Intérieur, qui disait hier s’attendre à « 270.000 ». Cela veut sans doute dire le double.
En tant que journée de manifestation, le niveau de 1995 et celui du 13 mai 1968 sont atteints. Si la proportion de grévistes est comparable à celle des manifestants comme dans les écoles, lycées et collèges, alors on a eu des millions de grévistes : l’irruption massive de la totalité des personnels de l’enseignement public a été un fait central de ce jour.
La proportion n’est sans doute pas celle-là, mais ce qui est acquis – ça l’était déjà ces derniers jours – c’est que le 5 décembre 2019 s’inscrit dans la série des gréves générales, avec 36, 53 et 68. Aujourd’hui, c’était bel et bien la gréve générale voulue et fixée par en bas, venant de loin car fusionnant les expériences organiques de 95, de 2003, et du mai rampant depuis 2016, et celle des gilets jaunes,.
Pratiquement tous les commentaires sont, bien entendu, à côté de cette réalité. Nous entrons dans le jour d’après.
Les paramètres du jour d’après sont :
# que le rassemblement au grand jour des exploités contre les exploiteurs est là,
# que la question du pouvoir est posée,
# que tout passe par l’organisation propre des grévistes et des masses mobilisées.
Un parti représentant cette majorité ne ferait qu’exprimer sa volonté en anticipant l’affrontement inévitable.
Assemblées générales ! Comités de grèves élus !
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