À Paris, la manif’ contre la réforme des retraites se termine dans la confusion

04/01/2020

Près des gares du Nord et de l’Est, des heurts ont eu lieu entre forces de l’ordre et opposants au projet porté par Emmanuel Macron, parmi lesquels des centaines de gilets jaunes.

ANADOLU AGENCY VIA GETTY IMAGES
Aux abords des gares du Nord et de l’Est, à Paris, la situation était passablement tendue ce samedi 4 janvier en fin de manifestation contre la réforme des retraites. 

RETRAITES – Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce samedi 4 janvier en France, plusieurs centaines revêtues d’un gilet jaune, pour demander le retrait de la réforme des retraites, à l’appel des unions départementales CGT, FO, Solidaires et FSU.

Selon la préfecture de police, le cortège parisien a rassemblée 3.500 personnes, dont 550 identifiés comme gilets jaunes, qui sont assez peu présents dans les cortèges depuis le début de la contestation sur les retraites. Derrière une banderole réclamant “Macron, retire ton projet, sauvegardons et améliorons nos retraites”, le défilé s’est déroulé tranquillement entre la Gare de Lyon et la Gare de l’Est.

En toute fin de rassemblement, la situation s’est un peu tendue aux abords de la Gare de l’Est et de celle du Nord, plusieurs dizaines de manifestants y pénétrant, contraignant les forces de l’ordre à intervenir pour les expulser.

Un peu plus tôt, place de la Bastille, les manifestants, parmi lesquels aussi quelques blouses blanches et des enseignants, ont salué l’Opéra en scandant “la clause du grand-père, on en veut pas!”, en référence à la proposition qui a été faite aux danseurs de l’Opéra que seuls les nouveaux entrants ne bénéficient plus d’un départ à la retraite à 42 ans, proposition qu’ils ont rejetée.

Beaucoup d’opposants portaient pancartes et boîtes en carton tentant de collecter de l’argent pour aider les grévistes. “Cagnotte RER B, aidez-nous”, disait l’une d’entre elles.

À Marseille également, quelques centaines de personnes ont manifesté au départ du Vieux Port (600, selon la police). Des gilets jaunes ont pris la tête du cortège sous un grand soleil, suivis par des militants CGT et Solidaires principalement.

Jean Bergue, 72 ans, retraité de France Telecom, ne compte plus ses manifestations contre la réforme des retraites: “j’en suis à la trentième peut-être”, assure-t-il. Ce septuagénaire dénonce “un président qui veut monter les travailleurs les uns contre les autres” et “répond par le mépris” à la contestation sociale.

À Rouen, 850 manifestants selon la police, 2.000 selon la CGT ont manifesté dans le centre-ville. “Les dîners de famille nous ont plutôt permis de marquer des points et pas l’inverse, a relevé Gérald Le Corre de la CGT, en allusion aux fêtes de fin d’année. “La stratégie du gouvernement qui consistait à dire ‘On annonce le projet en décembre en pensant que vers le 20 ce serait terminé’ n’a pas fonctionné”, a-t-il ajouté.

Grève record dans les transports

Au Havre, 200 manifestants, selon la CGT, ont fait 37,5 fois le tour de l’Hôtel de Ville à vélo ou trottinette pour réclamer le retour aux 37,5 annuités de cotisation nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein, en vigueur avant 1993.

À Rennes, entre 200 manifestants, selon la police, et 400 selon les syndicats, dont des “gilets jaunes” ont défilé en centre ville.

La grève dans les transports, SNCF et RATP, est entrée ce samedi dans son deuxième mois, une durée inégalée qui a dépassé le précédent record de 28 jours consécutifs, établi en 1986-87.

Une intersyndicale CGT, FO, CFE-CGC, Solidaires, FSU demande le retrait de la réforme des retraites, qui prévoit la fusion des 42 régimes existants en un seul, universel et par points. Une prochaine manifestation est prévu le 9 janvier, ainsi qu’une autre, deux jours plus tard, le samedi 11 janvier.

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