LR: C’est un appel à la « convergence »
C’est la première fois que l’intersyndicale appelle à manifester un samedi. Cette nouvelle manifestation interviendra deux jours après la journée de mobilisation du 9 janvier.
L’intersyndicale opposée à la réforme des retraites – composée de la Confédération générale du travail (CGT), Force ouvrière (FO), la Fédération syndicale unitaire (FSU), Solidaires, la Confédération française de l’encadrement – Confédération générale des cadres (CFE-CGC), l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) et l’Union nationale lycéenne (UNL) – appelle à manifester le samedi 11 janvier dans tout le pays. Une nouvelle manifestation qui intervient deux jours après la journée de mobilisation du 9, a-t-elle annoncé dans un communiqué vendredi 3 janvier.
Dénonçant un « gouvernement [qui] joue l’enlisement », ces organisations, qui réclament le retrait du projet de régime universel, appellent ainsi à « amplifier la mobilisation et la grève ». Depuis le début de la mobilisation, commencée le 5 décembre, c’est la première fois que l’intersyndicale appelle à manifester un samedi, même si des manifestations se tiennent déjà les samedis à l’appel des unions départementales ou régionales. Par exemple, samedi à Paris, un cortège partira de la gare de Lyon.
« On a aucune raison de stopper la mobilisation ! », a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) Yves Veyrier, secrétaire général de FO. « La priorité, c’est lundi, il faut élargir au maximum », a-t-il ajouté, pour que la semaine de mobilisation reprenne en fanfare après les deux semaines de vacances où la grève s’est poursuivie dans les transports publics.
Rencontre au ministère du travail mardi
« Face à ce mouvement inédit, le gouvernement joue l’enlisement, certains de ses ministres stigmatisant les secteurs qui refusent de négocier des régressions sociales », ont dénoncé dans leur communiqué les organisations syndicales, après une réunion intersyndicale qui s’est tenue au siège confédéral de la CGT, à Montreuil.
Le 9 janvier au soir se tiendra une autre rencontre intersyndicale pour décider des suites du mouvement. Selon Yves Veyrier, qui se rendra au ministère du travail mardi à la réunion multilatérale consacrée à la pénibilité et à l’emploi des seniors, « il y a du grain à moudre sur autre chose que le régime à points ».
Pour Eric Beynel, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, qui n’a pas été convié mardi, de même que la FSU, « le gouvernement joue le pourrissement ». « On a peu d’espoir sur les discussions du 7 » et « la situation est loin d’être apaisée », a-t-il ajouté.
« Lors de ses vœux, le président de la République a confirmé qu’il n’entend rien, se contentant de répéter les mêmes affirmations qui n’ont convaincu personne depuis deux ans », écrivent les organisations dans leur communiqué.
Le Syndicat des pilote d’Air France (SPAF) et le Syndicat des navigants du groupe Air France (SNGAF) appellent les personnels navigants d’Air France à faire grève la semaine prochaine contre la réforme des retraites, ont annoncé jeudi 2 janvier les deux organisations.
Le SPAF avait qualifié la semaine dernière d’« enrobage imprécis et insuffisant » les annonces du gouvernement sur l’avenir de la Caisse de retraite du personnel navigant (CRPN), caisse autonome de retraite complémentaire
Le SNGAF considère que « les propositions du gouvernement ne mènent qu’à la disparition pure et simple de la CRPN ». « Notre rôle de syndicalistes n’est pas de négocier la régression sociale, mais bel et bien de la combattre », ajoute le SNGAF, qui exprime son « refus catégorique » de « voir mourir la CRPN, de voir privatiser [la] vieillesse » des personnels navigants et d’en « sacrifier des générations ». La CRPN est dotée de 5 milliards d’euros de réserves.
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