Philippe Martinez, a dénoncé « l’attitude profondément scandaleuse » du gouvernement.
La CGT tape du point sur la table. Samedi 29 février, le secrétaire général, Philippe Martinez, a dénoncé « l’attitude profondément scandaleuse » du gouvernement et annoncé une mobilisation des syndicats « dès la semaine prochaine » pour protester contre le recours à l’article 49.3 de la Constitution sur la réforme des retraites.
Le Premier ministre Edouard Philippe a dégainé samedi après-midi le 49.3, engageant la responsabilité du gouvernement pour faire adopter le texte sans vote, après avoir obtenu le feu vert du Conseil des ministres à la mi-journée. Le dirigeant syndical a indiqué que l’intersyndicale (CGT, FO, Solidaires, FSU et organisations de jeunesse) opposée au système universel de retraites par points se réunirait lundi matin pour discuter d’une nouvelle mobilisation « dès la semaine prochaine ».
« Quand on n’arrive pas à convaincre, on peut contraindre, c’est typiquement ce que fait le gouvernement », a déploré le numéro un de la CGT. Le responsable cégétiste a critiqué la méthode « un peu particulière » de l’exécutif, « qui a fait un Conseil des ministres extraordinaire ce (samedi) matin pour parler du problème sanitaire qui frappe notre pays et la planète (le coronavirus, NDLR), puis en est ressorti avec un 49-3. C’est pour le moins étrange ».
Fatigués après deux mois et demi de conflit et dix journées interprofessionnelles entre le 5 décembre et le 20 février, les syndicats opposés à la réforme des retraites avaient semblé temporiser en repoussant leur prochaine mobilisation au 31 mars, après les élections municipales. Mais la CGT avait prévenu qu’un recours au 49.3 pourrait avoir « une incidence sur la suite ».
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