Le laboratoire Boiron supprime 600 postes en France et ferme son site d’Isneauville, près de Rouen
Économie. Le laboratoire ferme 13 sites, dont celui d’Isneauville, près de Rouen. La direction met en avant la décision gouvernementale de dérembourser l’homéopathie.
PN | Publié par Paris-Normandie |
Boiron a confirmé mercredi 11 mars 2020 les craintes de ses syndicats : le laboratoire a annoncé plus de 600 suppressions de postes en France, environ un quart de ses effectifs dans le pays, mettant cette décision sur le compte du déremboursement de l’homéopathie décidé par le gouvernement.
Au total, 13 des 31 sites de Boiron en France seront fermés, dont celui d’Isneauville, près de Rouen, ainsi que l’usine de Montrichard (Loir-et-Cher), l’un de ses trois sites de production sur le territoire. Au total, 646 postes seront supprimés, a indiqué à l’AFP le groupe, qui a présenté ce projet aux syndicats dans la matinée.
Ce plan, qui ne concernera que la partie française des quelque 3 700 salariés du groupe dans le monde, est nécessaire pour « pérenniser l’entreprise et assurer son avenir et celui des salariés qui restent », a affirmé le laboratoire. « Dans ce projet, il y a la création de 134 postes et aussi une nouvelle organisation de nos équipes commerciales pour pouvoir s’adapter à cette nouvelle donne », a-t-il précisé, ajoutant que les filiales à l’international ne sont pas concernées par « ce plan de réorganisation ».
Dans le détail, outre l’usine de Montrichard, 12 sites de préparation-distribution seront fermés, à Avignon, Belfort, Brest, Grenoble, Limoges, Niort, Paris-Bois d’Arcy, Paris-Ivry, Pau, Strasbourg, Toulon…« 100 % dédié à l’homéopathie »
Mais aussi celui, donc, d’Isneauville. Ce dernier compte une quarantaine de salariés. « Notre site seinomarin est 100 % dédié à l’homéopathie. 70 % de nos chiffres résultent des prescriptions médicales… », déclarait sa directrice en juillet dernier à nos confrères du site actu.fr, à l’époque où fut annoncé le déremboursement total de l’homéopathie par le gouvernement.
Le laboratoire lyonnais, leader mondial du secteur, met en avant le rôle que joue, selon lui, cette décision, alors que l’Hexagone représente quasiment 60 % de ses ventes. Depuis le 1er janvier, l’homéopathie, qui fut un temps remboursée à 65 % avant de tomber à 30 %, ne l’est en effet plus qu’à 15 %. Ce taux tombera à zéro en 2021.
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