«Con le nostre azioni influenziamo la vita e la morte di molte persone»
source https://tinyurl.com/vgj2tuv
«Avec nos actions, nous influençons la vie et la mort de nombreuses personnes» le sens peut être aussi: » par nos actions, nous décidons de la vie et de la mort de nombreuses personnes »
Dans l’un des courriels constants que je reçois de ma gestion de la santé sur une base plus que quotidienne ces jours-ci, il y avait aussi un paragraphe intitulé « Faire des affaires de manière responsable », avec quelques recommandations qui ne peuvent être soutenues. Après avoir longtemps réfléchi si et quoi écrire sur ce qui nous arrive, j’ai senti que le silence n’était pas du tout responsable. Je vais donc essayer de transmettre aux personnes « non impliquées dans le travail » et plus éloignées de notre réalité, ce que nous vivons à Bergame pendant ces jours de pandémie de Covid-19. Je comprends la nécessité de ne pas paniquer,
Je comprends également les dommages économiques et je m’inquiète également à ce sujet. Après l’épidémie, la tragédie recommencera. Cependant, à part le fait que nous dévastons littéralement notre NHS d’un point de vue économique, je me permets de souligner l’importance des dommages à la santé qui sont probables dans tout le pays et je ne trouve rien de moins que « effrayant » par exemple qu’une zone rouge déjà demandée par la région n’a pas encore été établie pour les municipalités d’Alzano Lombardo et Nembro (je voudrais préciser qu’il s’agit d’une pure opinion personnelle).
J’ai moi même contemplé avec étonnement la réorganisation complète de l’hôpital ces dernières semaines, quand notre ennemi etait dans l’ombre : les urgences se sont vidées lentement, les activités usuelles ont été stoppées, les soins intensifs vidés pour libérer autant de lits que possible.
Ces transformation rapides ont créé une atmosphère de silence, un vide surréaliste dans les couloirs de l’hôpital que nous ne comprenions pas encore, dans l’attente d’une guerre qui n’était pas commencée et dont beaucoup, moi le premier, n’était pas sûrs qu’elle surgirait avec tant de férocité.
Je me souvient de cet appel de nuit il y a 8 jours, alors que j’attendais les résultat d’un test. En y repensant, l’anxiété que je ressentai pour un cas potentiel me semble maintenant presque ridicule et injustifiée, depuis que j’ai vu ce qui arrive : La situation est pour le moins dramatique !
La guerre a littéralement explosé, les batailles sont ininterrompues jour et nuit. Le manque de lits atteint une apogée dramatique. Les uns après les autres, les services qui avait des lits disponibles se sont remplis à un rythme impressionnant. Les tableaux avec les noms des patients, de différentes couleurs selon la nature des soins, sont désormais entièrement rouges et au lieu des soins vous lisez le diagnostic, toujours le même : pneumonie bilatérale interstitielle .
Expliquez moi quelle grippe pourrait provoquer un drame aussi rapide ? Des gens continuent de prétendre ne pas craindre le virus de ne pas respecter les consignes car leur routine est temporairement perturbée ! Le désastre épidémiologique se poursuit. Il n’y a plus de chirurgiens urologues, orthopédistes, seulement des médecins devenu soudainement membre d’une même équipe. Affronter ce tsunami nous a poussés à dépasser nos limites.
Les cas se multiplient, nous en sommes à 15-20 admissions/jour pour même motif, le même virus. Les résultats des tests reviennent tous identiques : positif, positif, positif.
Soudain les urgences s’effondrent.
Motif de venue, toujours le même : fièvre plus difficultés respiratoires, fièvre plus toux, détresse respiratoire.
La radio montre toujours la même chose : pneumonie bilatérale interstitielle, pneumonie bilatérale interstitielle, pneumonie bilatérale interstitielle. Tous doivent être hospitalisés L’un est déjà intubé et doit être admis en soins intensifs. Pour d’autres c’est trop tard. Les machines
d’assistances respiratoires sont le nouvel or. Les zones de soins qui ont suspendu leur activités non urgentes deviennent des services de soins intensifs qui n’existaient pas auparavant.
L’équipe est épuisée. J’ai vu la fatigue sur les visages au delà de tout, en dépit de l’épuisante charge de travail qui prévalait déjà avant. J’ai vu une solidarité collective : nous ne manquons jamais d’aller demander à un collègue « qu’est-ce que je peux faire pour toi ? ». Les médecins déplacent les lits, transfèrent les patients, administrent les médicaments à la place des infirmières qui ont les larmes aux yeux, on n’arrive pas
à sauver tout le monde et à maintenir les paramètres vitaux de plusieurs patients en même temps, leur destin est déjà inéluctable.
Le temps, les heures ont disparus. La vie Sociale est suspendue pour nous. Nous ne voyons plus nos familles de peur de les infecter. Certains d’entres nous sont déjà infectés malgré les protocoles.
Certains collègues infectés ont aussi infecté des proches et certains ont leur famille entre la vie et la mort.
Alors soyez patients, vous manquerez le théâtre, musées ou la gym. Ayez pitié de la myriade de personnes âgées que vous pourriez exterminer.
Nous essayons de nous rendre utiles. Faites de même : nous influençons la vie et la mort de quelques douzaines de personnes. Vous, si nombreux, vous pouvez faire plus.
Merci de partager ce thread. Nous devons prévenir le monde, faire en sorte que ce qui arrive ici ne se produise partout. Je termine en disant que je ne comprend pas cette guerre contre la panique. La seule raison que je vois est le manque de masques, il n’y en a plus. Nous ignorons encore beaucoup de chose mais la panique est elle vraiment pire que la négligence et le manque de soins en ce moment ?
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Synthèse de ce que vous devriez savoir sur l’épidémie COVID-19 :
https://www.atoute.org/n/article383.html
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