LR: Chacun sent bien qu’au delà de cet épisode de pandémie rien ne sera plus comme avant, la peur change de camp ! Le service du capital va devenir insupportable aux populations.
Le Premier ministre Edouard Philippe a prévenu vendredi les députés LREM qu’avec le coronavirus « nous sommes entrés dans un territoire inexploré », sur lequel pèsent de « lourdes menaces sanitaire, économique, politique », selon des propos rapportés.
Lors d’une réunion en ligne, à laquelle ont participé quelque 250 députés, le chef du gouvernement a estimé que l’épidémie « va avoir des effets déstabilisants et recomposants pendant longtemps » et qu' »il faut donc apporter des réponses à hauteur de la crise ».
« Nous sommes entrés dans un territoire inexploré: c’est la façon qu’ont les juristes de dire qu’il n’y a pas de précédent. Il n’y a aucun précédent à une épidémie de cette ampleur, à un arrêt aussi brutal et massif de l’économie française et de l’économie de nos partenaires », a-t-il souligné lors de ce rendez-vous auquel participaient aussi le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau et le président de l’Assemblée Richard Ferrand (LREM).
« Ce que nous vivons est littéralement extraordinaire » et il existe de « lourdes menaces sanitaire, économique, politique, démocratique à certains égards », a ajouté le Premier ministre, alors que l’union nationale a du plomb dans l’aile en France et que certains Etats ont recours à des mesures autoritaires.
Edouard Philippe a demandé aux parlementaires en circonscription « d’expliquer les décisions que nous prenons », et aussi de « faire remonter les messages du pays » au gouvernement.
Les députés « marcheurs », qui se retrouvent par visioconférence chaque semaine, vont engager de façon informelle « une réflexion sur l’après, le jour d’après », a indiqué jeudi à la presse leur patron Gilles Le Gendre. Ce travail se fera d’abord au niveau des membres LREM de chaque commission de l’Assemblée (Finances, Economie, Affaires sociales…), avant une « consolidation » entre chefs de file des commissions.
Selon M. Le Gendre, après la crise, « sur le plan politique, économique, social, nous devrons concilier une obligation de réparation du pays » et une « transformation longue » sur l’écologie, l’éducation et encore le pilotage financier. « Toute la difficulté va être d’être capable de gérer les deux », « en sachant que le temps nous sera contraint », a-t-il relevé.
Alors que l’Assemblée fonctionne en régime très réduit, les députés de tous les groupes politiques restent très mobilisés et les commissions, qui poursuivent échanges et auditions à distance, ont réorienté leurs travaux. La commission des Finances mène par exemple une évaluation de l’impact de la crise sur les projets en cours, l’opportunité des politiques publiques et les répercussions budgétaires.
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