Aux Etats-Unis, pays le plus touché avec plus d’un million de cas recensés, le bilan dépasse les 60 000 morts, dont encore plus de 2 000 au cours des dernières 24 heures.
Malgré le confinement de plus de la moitié de l’humanité, le nouveau coronavirus a fait au moins 230 300 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse à partir de sources officielles jeudi 30 avril à 21 heures.
Les Etats-Unis, où des manifestants armés ont fait irruption jeudi dans le Capitole de l’Etat du Michigan pour demander l’assouplissement des mesures de confinement, sont de loin le pays le plus touché, avec plus d’un million de cas recensés et près de 63 000 décès, dont encore plus de 2 000 au cours des dernières 24 heures.
Mais l’Europe a payé le plus lourd tribut à la maladie, avec 27 967 morts en Italie, 26 711 au Royaume-Uni, 24 543 en Espagne et 24 376 en France.
Longtemps épargnée, la Russie a recensé plus de 100 000 personnes contaminées, dont plus de 7 099 nouveaux cas en 24 heures. Le taux de mortalité reste toutefois faible, avec 1 073 morts officiellement recensés. Son premier ministre, Mikhaïl Michoustine, a par ailleurs annoncé jeudi à la télévision avoir été testé positif au SARS-CoV-2. D’après le décompte de l’Agence France-Presse, ces chiffres placent la Russie au 8e rang des pays comptant le plus de contaminations, devant la Chine et l’Iran.
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Donald Trump lie le Covid-19 à un laboratoire chinois
Donald Trump a dit, jeudi 30 avril, envisager des taxes punitives contre Pékin après avoir acquis la certitude que le nouveau coronavirus proviendrait d’un laboratoire chinois, menaçant d’ajouter une crise diplomatique à une catastrophe sanitaire et économique mondiale.
Sans détailler les éléments dont il disposerait, le président américain a répondu « oui » à un journaliste à la Maison Blanche qui lui demandait : « Avez-vous vu jusqu’ici des choses qui vous permettent de croire sérieusement que l’Institut de virologie de Wuhan est à l’origine » de la pandémie ? M. Trump a ensuite avancé l’idée d’imposer des « taxes douanières » en rétorsion, après avoir ces dernières semaines accusé Pékin de dissimulation de données cruciales sur l’épidémie.
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Un désastre social et financier
L’ampleur du désastre social et financier provoqué par le nouveau coronavirus s’est par ailleurs confirmée jeudi aux Etats-Unis et en Europe, où l’on s’engage progressivement, malgré le risque sanitaire, vers un déconfinement très attendu.
Les statistiques maussades s’enchaînent pour la première économie mondiale. Après avoir annoncé mercredi un net recul de leur PIB au premier trimestre, les Etats-Unis continuent de voir leur nombre de chômeurs exploser. Plus de 30 millions d’Américains au total ont fait une demande d’allocation depuis la mi-mars et le début de la crise du Covid-19 dans le pays, qui n’a de toute son histoire jamais indemnisé autant de personnes sans emploi.
De l’autre côté de l’Atlantique, une litanie de chiffres est également venue confirmer jeudi les plus sombres prévisions en Europe, dont les principales places boursières ont terminé dans le rouge. La France a annoncé un effondrement de 5,8 % de son PIB au premier trimestre, l’Espagne de 5,2 %, l’Italie de 4,7 %, et l’Allemagne un bond de 13,2 % du nombre des chômeurs. A l’échelle de la zone euro, l’activité a chuté de 3,8 %, selon l’institut Eurostat, qui prévient que le deuxième trimestre s’annonce encore pire.
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Des mesures de déconfinement annoncées
Le Vieux Continent s’achemine vers un déconfinement par étapes. Fort de son succès dans la lutte contre la pandémie, qui permet « d’assouplir progressivement » les restrictions, l’Allemagne a adopté de nouvelles mesures vers la levée du confinement. Sous condition de garantir les habituelles « mesures barrières » et de distanciation, églises et mosquées vont pouvoir rouvrir leurs portes, de même que les musées, salles d’exposition, zoos et mémoriaux. Cafés et restaurants restent fermés, au moins jusqu’au 6 mai, et la chancelière allemande, Angela Merkel, a indiqué que la question d’une ouverture des frontières avec les pays européens n’était « pas au programme » pour le moment, en raison des risques persistants d’une recrudescence de la contamination.
Au Royaume-Uni, le premier ministre, Boris Johnson, accusé d’avoir tardé à prendre la mesure de la pandémie et désormais sous pression pour programmer le déconfinement, a comparé la situation au passage d’un « énorme tunnel des Alpes », et promis de dévoiler une « feuille de route » la semaine prochaine.
Un temps épicentre de la pandémie, l’Italie a annoncé jeudi son intention de rouvrir la semaine prochaine deux aéroports importants. Mais son premier ministre, Giuseppe Conte, a appelé à la prudence afin que « tous les efforts accomplis ne l’aient pas été en vain ».
La Pologne a annoncé mercredi la réouverture dès la semaine prochaine de crèches, d’hôtels ou de centres commerciaux.
En Suisse, le gouvernement a annoncé l’ouverture des restaurants dès le 11 mai, estimant que la population doit « apprendre à vivre » avec le virus.
La Finlande a annoncé une reprise des écoles pour mi-mai.
En Chine, la Cité interdite de Pékin va rouvrir vendredi, après trois mois de fermeture.
En Bolivie, les mesures de confinement vont être assouplies à partir du 11 mai, mais le pays maintiendra fermées ses frontières terrestres et aériennes jusqu’à la fin de ce même mois.
A Chypre, la sortie de confinement débutera le 4 mai.
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