Bonjour,
Face à un désengagement de l’Etat et une gestion à la carte des territoires ou des établissements conduisant à une mise en concurrence généralisée et à un renforcement de l’individualisme, ce qui est très important aujourd’hui c’est la question de l’unité. Car en face, ils travaillent à la question de la division. On sort d’une période où l’unité s’est renforcée entre hospitaliers dans de nombreux sites d’après les retours que nous avons. Ce renforcement de l’unité… dans notre travail, on n’en a besoin…en tant qu’humain, on en a besoin… et pour obtenir des avancées, on en aura besoin !
On l’a vu ces derniers jours avec la prime Covid où des établissements ont 1500 euros d’autres ont 500 sans que les directions puissent expliquer les raisons de cette inégalité de traitement. En cette fin de semaine nous avons reçu de nombreuses questions d’agents qui nous questionnaient également sur l’inégal traitement lors des A.S.A.
En effet, la médecine du travail a mis en ASA (Autorisation Spéciale d’Absence) les personnels fragiles. Maintenant, on voit des établissements où ils ont droit à la prime, d’autres où ils n’ont pas droit. Idem pour les EHPAD rattachés aux hôpitaux : il y a des directions qui leur donnent la prime, d’autres non. C’est une confusion générale qui entretient une colère grandissante. Et que dire des personnels du privé qui n’ont toujours rien eu. Aucun texte n’est sorti à ce jour alors que nous avons tous les mêmes métiers !
Avant même la sortie de la prime, nous alertions sur les risques de petits arrangements entre amis d’une telle gestion « à la carte ». L’article de Nice matin d’aujourd’hui confirme encore cela puisqu’un Député LREM explique qu’il a réussi à obtenir la prime à 1500 euros pour les soignants de l’hôpital de Grasse dont le décret prévoyait 500 euros. Mais, on note plusieurs situations similaires dans le territoire national.
Concernant les « Ségur de la santé », les hospitaliers sont très septiques. Ils sont également très attentifs aux contreparties qui pourraient leur être demandées.
Ce qui est surtout revenu dans les initiatives du mardi 26 mai, lors des prises de paroles d’hospitaliers, c’est l’urgence d’avoir des mesures immédiates sur :
– Des augmentations de salaire immédiates pour tous avec une augmentation immédiate du point d’indice
– Des embauches pour pouvoir pendre ses congés d’été, pour arrêter de fermer des lits, et pour arrêter de se tuer à la tâche…
C’est pourquoi il est primordial de maintenir la pression le mardi 2 juin dans toute la région, et partout ailleurs !
De nombreuses initiatives sont encore prévues : à 11h00 devant l’ARS à Marseille, à 14h30 à Digne avec une rencontre en Préfecture (avec plusieurs forces progressistes du département), à Nice à 11h30 sur le Parvis de l’hôpital de Pasteur, à 12h00 devant le Self de l’hôpital de Cimiez, à 13h30 sur le quai de livraison de l’hôpital de L’Archet, devant l’hôpital de Grasse à 11h30, à Draguignan à 16h30 devant l’EHPAD du Malmont, à 19h30 devant l’hôpital gériatrique Clémenceau à Toulon, à 11h00 devant l’entrée de l’hôpital d’Avignon…
Bon Courage et bonnes luttes !!!
Pour la CGT,
Cédric Volait
>> Ci-joint le communiqué de presse de la coordination Régionale CGT Santé et Action Sociale PACA du 29 mai 2020 (doc 1)
>> Ci-joint le tract du syndicat CGT APHM des Hôpitaux de Marseille (doc 2)
>> Ci-joint le tract CGT de l’hôpital de l’Archet à Nice (doc 3)
>> Ci-joint quelques articles de presse reçus suite à la journée d’action du 26 mai dans la région (doc 4)
Le 2 juin : Toutes les raisons de maintenir la pression !
Le 26 mai a été l’occasion de belles manifestations dans les hôpitaux et EHPAD aux quatre coins de la région. La pression va se maintenir avec d’autres initiatives prévues le mardi 2 juin pour avancer vers un 16 juin de grande ampleur. C’est bien la pression incessante mise sur le gouvernement et ses relais depuis de nombreux mois et la lumière mise sur les difficultés des établissements qui a poussé le ministre de la santé a annoncé la mise en place d’un « Ségur de la Santé ».
Mais, ils essaient de faire d’une pierre deux coups : donner l’impression de prendre en compte les difficultés et revendications tout en accélérant les projets contestés (Ma Santé 2022) avant la crise COVID. Le gouvernement souhaite en effet profiter de la situation pour accélérer la mise en place de « Ma Santé 2022 » avec son lot de projets régressifs pour l’hôpital public. Les directions sur le terrain profitent également du climat de confusion pour détricoter les droits des personnels.
Il est inconcevable que le temps du bilan ne soit pas pris pour envisager de réformer le système de santé à la lumière des difficultés qui ont été rencontrées. Il est inconcevable d’entendre un président dire en début de crise il va falloir sortir la santé du secteur marchand et un premier ministre annoncer il y a quelques jours qu’il va falloir accélérer les privatisations sans remettre en cause les fermetures de lits dans le secteur public.
Alors, même si la méthode et le show médiatique (première réunion en visio-conférence à 300 participants) sont très loin de nous convenir, ces « négociations » seront pour nous l’opportunité de porter les revendications de l’ensemble des personnels de notre secteur d’activités. Pour peser sur les négociations salariales et sur les mesures à prendre pour défendre et développer l’hôpital public, il est plus qu’urgent
d’établir un rapport de force conséquent.
Le premier point des Ségur de la Santé concerne la reconnaissance salariale et la revalorisation des métiers.
Pour la CGT Santé et Action Sociale PACA, la revalorisation salariale doit s’effectuer en quatre temps :
1) Une augmentation immédiate de 300 euros nets pour tous par l’augmentation du point d’indice
2) Un rattrapage progressif de la perte de pouvoir d’achat par l’augmentation du point d’indice (25% d’augmentation au regard de la perte sur les 20 dernières années)
3) Une nouvelle hiérarchie des rémunérations basée sur la qualification, la responsabilité et mettant fin
aux inégalités salariales hommes/femmes
4) Une évolution de carrière linéaire et sans quota permettant le doublement du salaire sur une carrière
complète
Par contre, nous dénonçons que la question de l’augmentation des effectifs soit le grand absent de ce Ségur.
Le manque de personnel est criant, génère de grosses difficultés de conditions de travail, de prise en charge et pousse parfois à des fermetures de lits ou de services. Nous avons besoin d’embauches dès maintenant comme le montre le casse-tête de pouvoir donner les congés d’été aux personnels, certaines directions comme le CHU de Nice envisagent de baisser l’activité pour ce faire. Il y a urgence à mettre en place un grand plan d’embauches de personnels qualifiés et reconnus !
Contact : Cédric Volait – Tel : 06 41 68 16 44 – Le 29 mai 2020
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