Après avoir suspendu leurs manifestations du samedi pendant deux mois, du fait du confinement, les gilets jaunes comptent remettre ça, le 16 mai 2020, dans les rues de Toulouse.
Ils sont de retour. Les gilets jaunes entendent à nouveau donner de la voix, samedi 16 mai 2020, dans les rues de Toulouse. Bien que leurs manifestations hebdomadaires n’aient (presque) jamais été déclarées depuis le début du mouvement en novembre 2018, les organisateurs avaient décidé de les suspendre en mars dernier, le temps du confinement. « Distinguons-nous par la sagesse et la responsabilisation individuelles au profit du bien collectif », écrivent-ils alors, face la « crise sanitaire d’ampleur que nous traversons ». Mais ils prévenaient aussi que ce ne serait qu’un break : « On se retrouve dans la rue après cette tempête ».
Distanciation et protections « préconisés »
Et après deux mois de suspension de leurs manifestations rituelles du samedi, les gilets jaunes comptent remettre ça le 16 mai, pour faire valoir la contestation sociale. « Le déconfinement acté, retrouvons-nous dans la rue », écrivent les gilets jaunes sur l’événement facebook dédié, où ils figurent avec d’autres organisations associatives et syndicales (Sud Santé Sociaux, Act’up, HandiSocial, Nuit Debout, ou encore le collectif de l’Hôpital La Grave…). Si sa tenue fait l’objet de débats sur les réseaux sociaux (les uns estimant qu’il est temps de battre à nouveau le pavé, les autres qu’il est trop tôt, au regard de la crise sanitaire), la manifestation ne sera probablement pas comme les autres, puisque les « gestes barrières, notamment masques et distanciation physique », y sont « préconisés ».
Un « problème politique » ?
Dans le descriptif de l’événement, les gilets jaunes estiment que les autorités ont voulu « confiner leurs colères » et que « le problème a toujours été leur politique ». Alors ils espèrent que cette crise aura suscité une forme de convergence des luttes et annoncent la couleur :
Pour eux la casse des services publics, du système de santé, ce n’était pas leur faute ! Le manque de masques, de personnels, ce n’était pas leur faute ! Leur réaction tardive, ce n’était pas leur faute ! Et leur réponse, c’était quoi ? Il faudra travailler plus, être payé moins, se sacrifier, mais certainement pas eux, dans leur tour d’ivoire !
De son côté, la préfecture de la Haute-Garonne indique « qu’aucune déclaration de manifestation n’a été déposée » pour la journée du samedi 16 mai à Toulouse. Comme on se retrouve.
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