Accusation de viol contre Gérald Darmanin : ce « n’est pas un obstacle » à sa nomination comme ministre de l’Intérieur, affirme l’Élysée
Le 9 juin dernier, la cour d’appel de Paris avait ordonné la reprise des investigations qui visent le nouveau ministre de l’Intérieur. Il avait bénéficié d’un non-lieu en 2018.
Gérald Darmanin est le nouveau ministre de l’Intérieur, il remplace Christophe Castaner. L’ex-ministre de l’Action et des Comptes publics est toujours visé par une enquête pour une affaire de viol présumé mais « il n’y a pas d’obstacle » assure l’Élysée.
Sophie Patterson-Spatz accuse Gérald Darmanin de l’avoir violée en 2009. Les investigations sont toujours en cours. Mais « après analyse juridique, les services compétents ont jugé qu’il n’y avait pas d’obstacle à cette nomination » malgré cette plainte pour viol, affirme l’Élysée.
Un « foutage de gueule » pour l’association #NousToutes
L’actuel maire de Tourcoing avait bénéficié d’un non-lieu en 2018 dans cette affaire, mais en 2019 la Cour de cassation avait finalement ordonné à la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris de réexaminer la validité de ce non-lieu. Le 9 juin dernier, la cour d’appel de Paris a ordonné la reprise des investigations.
Sur le réseau social Twitter, l’association féministe #NousToutes a fortement critiqué la nomination de Gérald Darmanin. Elle parle de « foutage de gueule »
Chantal Jean a partagé une publication.
LE MEC EST MINISTRE DE BERCY, et VIENT D’ÊTRE ÉLU À TOURCOING !!!!
La cour d’appel de Paris a ordonné mardi la reprise des investigations concernant les accusations de viol à l’encontre de Gérald Darmanin, fait savoir ce jeudi l’AFP de sources concordantes. A la suite d’une erreur de procédure, la Cour de cassation avait annoncé en novembre que le non-lieu dont le ministre de l’Action et des Comptes publics avait bénéficié allait être réexaminé.
Gérald Darmanin est accusé par Sophie Patterson-Spatz de l’avoir violée en 2009. À l’époque, elle s’était adressée à l’élu, alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP, pour tenter de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon. Selon elle, Gérald Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie, en échange de faveurs sexuelles.
Une deuxième accusatrice, une habitante de Tourcoing (Nord), ville dont le ministre fut maire de 2014 à 2017, avait porté plainte pour « abus de faiblesse », affirmant que l’élu lui avait demandé des faveurs sexuelles en échange d’un logement. Cette procédure a également été classée sans suite par le parquet de Paris au printemps 2018.
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