La vente de Rafale, avion de combat multirôle, à la Grèce : une triple saloperie

LR: La dernière version de ce – aujourd’hui vieil avion car il a 20 ans – avion remis au goût du jour qui coûte 2 milliards . Le e 14 janvier 2019: « Le standard F4 est le nom de la nouvelle version de l’avion de chasse Rafale, dont la programme a été officiellement lancé lundi par la ministre des Armées, Florence Parly. Le coût de cette version F4 est certes de «2 milliards d’euros». Mais «c’est une très bonne nouvelle pour Dassault, qui emploie à Mérignac 1 400 personnes, mais aussi pour tous les sous-traitants», précise la membre du gouvernement, qui s’est rendue lundi sur le site du constructeur, en Gironde. «Au total, ce sont 2 500 à 5 000 emplois directs et indirects qui vivront grâce au standard F4 », a-t-elle souligné sur place, citant Safran, Thalès et MBDA outre Dassault et les sous-traitants. »

par WILNO Henri

Cette vente est une triple saloperie.

Samedi 12 septembre, Kyriakos Mitsotakis, le Premier ministre grec, a annoncé son intention d’acquérir dix-huit Rafale français pour équiper son armée de l’air, Il a aussi affiché sa volonté de commander quatre frégates : une commande pour laquelle Naval Group (ex-arsenaux de la marine dans lesquels l’Etat français est toujours majoritaire) est sur les rangs.

Tout d’abord, elle intervient alors que la tension monte en Méditerranée entre la Grèce et la Turquie. Des deux côtés, les nationalismes se déchainent et sont utilisés par les gouvernements face aux problèmes économiques et sociaux comme le dénoncent les anticapitalistes grecs et turcs [1], contrairement à la direction de Syriza et au PC. Certes, il n’est pas question de nier la responsabilité immédiate du régime turc mais, alors qu’il serait urgent de calmer le jeu, Macron a choisi de s’engager totalement du côté de la Grèce pour vendre des armes et sans doute préserver les intérêts de Total dans la délimitation des eaux territoriales en Méditerranée (sous lesquelles se trouvent des gisements importants d’hydrocarbures). Macron se situe bien dans la continuité de Chirac qui lors de la guerre Iran-Irak (1980-1988) choisit d’armer le régime irakien agresseur de Saddam Hussein (le bilan fut d’un million de morts).

Cette livraison est une deuxième saloperie. Pendant des années et encore aujourd’hui, les dirigeants de l’Union européenne (UE) avec le soutien de la France ont imposé à la Grèce une politique de baisse des salaires et des retraites, de privatisation et de réduction de toutes les dépenses sociales et de service public. Pendant, ce temps, la part des dépenses militaires grecques dans la richesse nationale a peu reculé mais s’est maintenue à une des niveaux les plus élevés parmi les pays de l’OTAN et de l’UE. Et aujourd’hui, Macron pousse les Grecs à la dépense militaire alors que les autres crédits budgétaires demeurent sous la surveillance de l’UE.

Enfin, la troisième saloperie : depuis des années, les grands pays de l’UE laisse la Grèce gérer les migrants qui, du fait de sa position géographique, arrive en premier lieu dans ce pays. La situation dans les camps de réfugiés est devenue inhumaine. Que les Grecs se débrouillent avec quelques crédits et policiers européens ! Par contre, dans le conflit actuel, Macron envoie des navires militaires français en Méditerranée orientale et se positionne pour des juteuses affaires ! L’achat grec arrive en effet à point nommé pour les profits de Dassault (qui se préparait à faire un chantage à l’emploi pour l’usine de Mérignac et les sous-traitants).

Le « monde d’après » demeure celui des marchands de canon et pas la moindre reconversion ne se dessine pour préserver l’emploi et engager les usines vers des productions réellement utiles.

Henri Wilno


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2 Comments

  1. Un rafale ne côute pas 2 milliards d’euros.
    Wikipedia (confirmé par d’autres sites ) :

    *Coût unitaire *
    Coût unitaire (de production)
    • Rafale B : 73 M€ TTC
    • Rafale C : 68 M€ TTC
    • Rafale M : 78 M€ TTC

    Veulent ils laisser la Grèce à poil devant l’islamiste Erdogan ?
    Par qui sont ils infiltrés, manipulés ?
    Le problème en Méditerranée va bien au delà des éventuels bénéfices de Total.

  2. Par Le Parisien
    Le 14 janvier 2019 à 08h06, modifié le 16 janvier 2019 à 11h09
    Le standard F4. Tel est le nom de la nouvelle version de l’avion de chasse Rafale, dont la programme a été officiellement lancé lundi par la ministre des Armées, Florence Parly.

    Cet avion, en service depuis le début des années 2000, s’adapte «sans cesse», a expliqué la ministre dans «Sud Ouest». «Le Rafale F4 bénéficiera d’une connectivité, d’une fiabilité et d’une capacité à contrer les menaces renforcées. Ces améliorations amèneront cet appareil au niveau des avions de dernière génération et permettront à nos forces aériennes de maintenir leur supériorité dans des espaces de plus en plus contestés», ajoute-t-elle. L’appareil pourra notamment emporter des missiles A2SM de 1 000 kg.

    Par Le Parisien
    Le 14 janvier 2019 à 08h06, modifié le 16 janvier 2019 à 11h09
    Le standard F4. Tel est le nom de la nouvelle version de l’avion de chasse Rafale, dont la programme a été officiellement lancé lundi par la ministre des Armées, Florence Parly.

    Cet avion, en service depuis le début des années 2000, s’adapte «sans cesse», a expliqué la ministre dans «Sud Ouest». «Le Rafale F4 bénéficiera d’une connectivité, d’une fiabilité et d’une capacité à contrer les menaces renforcées. Ces améliorations amèneront cet appareil au niveau des avions de dernière génération et permettront à nos forces aériennes de maintenir leur supériorité dans des espaces de plus en plus contestés», ajoute-t-elle. L’appareil pourra notamment emporter des missiles A2SM de 1 000 kg.
    Le coût de cette version F4 est certes de «2 milliards d’euros». Mais «c’est une très bonne nouvelle pour Dassault, qui emploie à Mérignac 1 400 personnes, mais aussi pour tous les sous-traitants», précise la membre du gouvernement, qui s’est rendue lundi sur le site du constructeur, en Gironde. «Au total, ce sont 2 500 à 5 000 emplois directs et indirects qui vivront grâce au standard F4 », a-t-elle souligné sur place, citant Safran, Thalès et MBDA outre Dassault et les sous-traitants.
    Le coût de cette version F4 est certes de «2 milliards d’euros». Mais «c’est une très bonne nouvelle pour Dassault, qui emploie à Mérignac 1 400 personnes, mais aussi pour tous les sous-traitants», précise la membre du gouvernement, qui s’est rendue lundi sur le site du constructeur, en Gironde. «Au total, ce sont 2 500 à 5 000 emplois directs et indirects qui vivront grâce au standard F4 », a-t-elle souligné sur place, citant Safran, Thalès et MBDA outre Dassault et les sous-traitants.
    On ne défend aucun peuple avec des avions de chasse des sous-marins nucléaires ou des porte-avions…

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