EN DIRECT – Loi « sécurité globale » : 500.000 participants à travers la France, selon les organisateurs

OPPOSITION – Samedi 28 novembre, plusieurs rassemblements se sont déroulés dans toute la France contre la pénalisation de la diffusion malveillante de l’image des policiers. À Paris, une « Marche des libertés » a été émaillée de tensions.

RASSEMBLEMENTS MASSIFS

Au total, 500.000 manifestants se sont rassemblés à travers la France, selon les chiffres des organisateurs. Le ministère de l’Intérieur estime de son côté qu’ils étaient 133.000.

À TRAVERS LA FRANCE

Des rassemblements ont été organisés un peu partout en Franc, avec notamment 46.000 personnes à Paris.

Loi de sécurité globale : les manifestations font le plein

23:20

PAS VU, PAS PRIS

Le « Copwatch », ou le fait de filmer des interventions de police et de les diffuser sur les réseaux, s’est amplifié avec le développement du smartphone. Arme citoyenne pour les uns, arsenal « antiflic » pour d’autres, la pratique fait débat. Retour sur des affaires, emblématiques de l’importance de ces vidéos.

https://www.lci.fr/societe/video-violences-policieres-ou-enquetes-a-resoudre-quand-la-video-fait-office-de-preuve-2171417.html

Violences policières ou enquêtes à résoudre : quand la vidéo fait office de preuve

22:21

Å RENNES, LA MAIRE SCANDALISÉE PAR LES VIOLENCES

À Rennes, la manifestation a rassemblée près de 4000 personnes contre la loi sécurité globale. Si le rassemblement a commencé dans le calme, des incidents ont éclaté à partir de 13 h. Des manifestants déterminés se sont retrouvés face aux forces de l’ordre.

La maire de la ville, Nathalie Appéré (PS), a dénoncé les violences et les modalités d’organisation de la manifestation. L’élue a également considéré que le dispositif de sécurité déployé était insuffisant.« Le comportement de ces casseurs est inadmissible et vient dévoyer une marche en faveur des libertés publiques », déplore-t-elle.

RASSEMBLEMENTS MASSIFS

Au total, 500.000 manifestants se sont rassemblés à travers la France, selon les chiffres des organisateurs. Le ministère de l’Intérieur estime de son côté qu’ils étaient 133.000.

SEQUENCE CHOC

Des personnalités politiques, à l’image de Christian Estrosi ou encore du député de l’Eure Bruno Questel (LaRem), ont relayé une séquence impressionnante tournée par le journaliste reporter d’images Amar Taoualit. On peut y voir plusieurs policiers reculant sur la place de la Bastille, être violemment pris à partie par des individus. L’un d’entre eux finit au sol où il reçoit une série de nombreux coups de pied, avant d’être exfiltré par ses coéquipiers.

QUELLE PARTICIPATION ?

Alors que des manifestations étaient organisées dans plus de 70 villes, ce samedi,  133.000 personnes ont manifesté en France, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.  Les organisateurs n’ont pas encore fait part de leur décompte.

DARMANIN RÉAGIT

Alors que la dispersion de cette « Marche des libertés » émaillée par des heurts entre certains manifestants et les forces de l’ordre, touche à sa fin, Gérald Darmanin, a réagi. Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur « condamne, une nouvelle fois, les violences inacceptables contre les forces de l’ordre » et fait un bilan provisoire de 37  policiers et gendarmes blessés au cours de cette manifestation.

BASTILLE

Le calme semble revenu du côté de la Bastille, où les gendarmes sécurisent petit à petit la place après une dispersion malgré par des échauffourées. Quelques personnes sont encore sur place, contenues par les forces de l’ordre.

DISPERSION DIFFICILE PLACE DE LA BASTILLE

Les forces de l’ordre tentent de disperser les manifestants à l’aide de camions à eau, place de la Bastille.

Pour l’instant, neuf personnes ont été interpellées selon la préfecture de police.

MARINE LE PEN S’EXPRIME

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a condamné ces manifestations sur Twitter tout en déclarant que le jour de réouverture pour les petits commerçants est « gâché »

46.000 MANIFESTANTS À PARIS SELON L’INTÉRIEUR

Le ministère de l’Intérieur a déclaré qu’il y avait 46 000 manifestants à Paris ce samedi 28 novembre pour dire non à la loi « sécurité globale ».

Des hommes vêtus de noir ont arraché les palissades de travaux autour de la place de la Bastille.

BASTILLE : LA PRÉFECTURE SIGNALE PLUSIEURS INCIDENTS

La préfecture a signalé un incendie en cours dans une brasserie place de la Bastille. Elle a aussi rapporté que certains manifestants empêchaient les pompiers d’éteindre les incendies.

Des manifestants ont commencé à se disperser et une grosse partie du cortège a fait demi-tour. Cependant les protestataires sur place seraient encore nombreux.

Un kiosque à journaux a aussi été incendié.

LA BANQUE DE FRANCE PRISE POUR CIBLE

Des individus constitués en Black Bloc ont provoqué plusieurs départs de feu autour de la place de la Bastille. Ces perturbateurs vêtus de noir ont incendié les rideaux de la Banque de France. Certains manifestants ont applaudi cette initiative en scandant « Tout le monde déteste la police. »

Les pompiers viennent d’arriver sur place pour intervenir.

La situation reste tendue place de la Bastille et une centaine de Black Bloc sont encore sur place. Pour les disperser, les forces de l’ordre n’hésitent pas à lancer du gaz lacrymogènes.

17:37

BORDEAUX : DES MAGASINS ENDOMMAGÉS

Dans la rue Sainte-Catherine, artère commerçante de la ville, plusieurs vitrines de grandes enseignes ont été attaquées par des éléments virulents. Certains clients ont pris peur et ont préféré rester à l’intérieur des magasins. Les manifestants se sont désormais dispersés.

FRANÇOIS HOLLANDE S’EXPRIME

L’ancien président français, François Hollande, s’est exprimé sur Twitter en déclarant : « Quand un texte heurte les consciences et divise la société, quand il risque de provoquer la violence, il faut le retirer. » 

REGAIN DE TENSION PLACE DE LA BASTILLE

Sur la place de la Bastille -noyée sous le gaz lacrymogène – on relève quelques échauffourées. On assiste à un face-à-face entre une dizaine de personnes et les forces de l’ordre. Pour disperser l’attroupement, les forces de l’ordre ont chargé pendant quelques secondes.

Un groupe d’individus a brisé les vitres d’une banque non loin de la place de la Bastille.

La place de la Bastille semble scindée en deux. D’un côté quelques points de tension – notamment avec un abribus endommagé – créés par quelques perturbateurs vêtus de noir. De l’autre, des manifestants calmes et pacifiques.. Des téléphones ont été brandis par des centaines de personnes pour illuminer la place.

QUE CONTIENT L’ARTICLE 24 ?

https://www.lci.fr/justice/video-projet-de-loi-de-securite-globale-que-prevoit-l-article-24-2170739.html

Alors que l’article 24 de la proposition de loi « sécurité globale » fait polémique et pousse des milliers de personnes dans les rues, on revient sur son contenu.

Projet de loi de sécurité globale : que prévoit l’article 24 ?

INTERVENTION DES POMPIERS À PARIS

Deux camions de pompiers sont intervenus pour éteindre le feu qui a été mis à deux voitures au niveau du boulevard Beaumarchais. Les pompiers ont été applaudis par les manifestants à leur arrivée.

La tête de cortège vient d’atteindre la Bastille.

LYON

Partie de la place des Terreaux peu après 15 heures, la tête du cortège se trouve à proximité de la préfecture située dans le 3e arrondissement tandis que des manifestants tentent de quitter les quais du Rhône pour rejoindre le cours de la Liberté. Plusieurs centaines de manifestants plus radicaux sont en tête de cortège. Ils avancent au son de « tout le monde déteste la police ».

Il y a eu des premiers tirs de gaz lacrymogènes.

https://www.lci.fr/politique/en-direct-loi-securite-globale-a-paris-une-fin-de-manifestation-tendue-place-de-la-bastille-2171303.html

 16:07

QUELQUES TENSIONS À PARIS

Des manifestants ont dressé samedi quelques barricades face aux forces de l’ordre et jeté des projectiles en marge de la manifestation parisienne contre la proposition de loi « Sécurité globale » et les violences policières.

Au croisement du boulevard Beaumarchais et de la rue du pasteur Wagner, dans le XIe arrondissement parisien non loin de la place de la Bastille, plusieurs manifestants vêtus de noir ont renversé une camionnette, utilisé des palissades et autres objets dans un chantier pour faire des barricades, jeté des projectiles sur les forces de l’ordre.

Certains manifestants se sont munis de pavés, et recevaient des encouragements d’autres personnes chantant le slogan « tout le monde déteste la police ».

Place de la Bastille, aucun incident n’est à signaler.

BORDEAUX

Plusieurs milliers de personnes, 6.000 selon la préfecture, ont manifesté samedi dans le centre-ville de Bordeaux contre la loi « sécurité globale », la plus importante manifestation dans cette ville depuis la crise des « gilets jaunes ».

Une foule compacte s’est rassemblée ce samedi à 14 heures, place de la Bourse à Bordeaux.

DES INCIDENTS À  RENNES

Jusqu’à 4.000 personnes selon la préfecture, 5.000 selon les syndicats ont défilé contre la proposition de loi de sécurité globale samedi à Rennes où des incidents entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté en fin de parcours.

Les incidents ont éclaté place de la République où des manifestants étaient encore présents en nombre en fin de parcours quand les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène. Selon le média local Ouest-France, quelques manifestants ont grimpé sur les poteaux d’éclairage public et s’en sont pris aux caméras de vidéosurveillance. Des barricades ont été érigées en bas de la rue d’Orléans où les tensions entre des manifestants et les forces de l’ordre se concentrent.

14:55

JADOT CIBLE MACRON

Le député européen EELV, présent lui aussi dans le cortège à Paris, a appelé à la démission du préfet de police Didier Lallement mais a surtout dénoncé le rôle d’Emmanuel Macron, qu’il considère comme le « donneur d’ordre »  : « [Didier Lallement] a une incontestable responsabilité dans les brutalités qu’il y a eues de ces dernières années (sic). Que le ministre Darmanin soit aussi autour de ces dérives liberticides et autoritaires c’est une évidence. Mais ce dernier répond aux instructions du chef de l’Etat », a déclaré Yannick Jadot sur notre antenne.

https://www.lci.fr/politique/en-direct-loi-securite-globale-a-paris-une-fin-de-manifestation-tendue-place-de-la-bastille-2171303.html

MONTPELLIER 

Des étudiants, des retraitésmais aussi des familles. Entre 3.800, selon la préfecture, et 5.000 personnes, selon les organisateurs ont défilé samedi à Montpellier pour « défendre la démocratie » et demander le retrait de la proposition de loi dite de « sécurité globale ».

MELENCHON APPELLE À UNE REFONTE DE LA POLICE

Jean-Luc Mélenchon a réclamé samedi une « refonte » de la police et une nouvelle fois le départ du préfet de police Didier Lallement, avant de participer à une manifestation à Paris contre une mesure restreignant la possibilité de filmer les forces de l’ordre. « Il est temps de procéder à une reprise en main générale de la police et, pour être encore plus clair, à une refonte de la police », a déclaré le chef de file des Insoumis à quelques journalistes, avant le départ du défilé parisien contre la proposition de loi sur la « Sécurité globale ».

« Beaucoup de monde s’est rendu compte que quelque chose a pourri à l’intérieur de la police du fait du sentiment qui a été donné à des éléments violents, stupidement recrutés dans la police, qu’ils seraient toujours couverts », a dénoncé le député des Bouches-du-Rhône.

LILLE

Entre 1.000 et 1.500 personnes se sont rassemblées samedi matin à Lille pour le retrait de la loi « sécurité globale », selon les organisateurs et un comptage de l’AFP, la préfecture dénombrant 400 manifestants. Plusieurs personnalités politiques étaient présentes dès 11H, notamment la maire de Lille Martine Aubry, le patron des sénateurs socialistes Patrick Kanner, la députée européenne EELV Karima Delli, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel ou encore le député LFI Ugo Bernalicis.

FABIUS DEFEND L’ETAT DE DROIT

Le président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius rappelle que « l’État de droit, c’est-à-dire une justice indépendante, les grands principes de liberté, d’égalité, d’association, la séparation des pouvoirs, doit toujours être respecté », dans le contexte explosif de contestation d’une mesure pénalisant la diffusion de l’image des policiers.

« L’état du droit est parfois débattu, parfois il est modifié et il doit être contrôlé. Mais l’État de droit, c’est-à-dire une justice indépendante, les grands principes de liberté, d’égalité, d’association, la séparation des pouvoirs, doit toujours être respecté », déclare M. Fabius dans un entretien au Parisien paru samedi.

PARIS

Dans la capitale, une « Marche des libertés » est en cours entre la place de la République et celle de la Bastille à partir de 14h, à l’appel du collectif « Stop! Loi sécurité globale », qui rassemble des syndicats de journalistes, des ONG, l’association de la presse judiciaire, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et d’autres associations.

Samedi 28 novembre, plusieurs personnes sont descendues dans les rues pour dire non à l’article 24 qui pénalise la diffusion malveillante de l’image des policiers. Des rassemblements ont été organisés dans toute la France pour s’opposer à cette disposition de la proposition de loi « sécurité globale » qui fait polémique.Afin d’apaiser les détracteurs de ce texte, le Premier ministre, Jean Castex avait annoncé l’ouverture d’une commission pour « une nouvelle réécriture » de  l’article 24 – adopté par l’Assemblée nationale la semaine dernière – avant de finalement faire marche arrière.Et la colère des manifestants n’est pas retombée. Bien au contraire. À Paris, une « Marche des libertés » a été organisée entre la place de la République et celle de la Bastille à l’appel du collectif « Stop! Loi sécurité globale », qui rassemble des syndicats de journalistes, des ONG, l’association de la presse judiciaire, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et d’autres associations.

La préfecture de police l’avait initialement interdite et souhaitait un rassemblement statique à République, afin « d’éviter le brassage des populations » pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Une décision finalement cassée par le tribunal administratif de Paris. Selon le ministère de l’Intérieur, 46.000 manifestants se sont rassemblés dans la capitale.

À leurs côtés, quelques femmes et hommes politiques ont confirmé leur venue sur la place de la République – notamment à gauche de l’échiquier politique. Du côté des écologistes, le président du parti Europe Ecologie Les Verts (EELV), Yannick Jadot, avait annoncé sa présence à ce rassemblement. Il devait être accompagné pour l’occasion par Julien Bayou, secrétaire national d’EELV et la sénatrice Esther Benbassa.

Jean-Luc Mélenchon a confirmé sa présence

Les couleurs de la France insoumise (LFI) devaient aussi être visibles lors de ce rassemblement. Son président Jean-Luc Mélenchon a en effet confirmé sa venue. À la suite de l’adoption de l’article 24 par l’Assemblée nationale, le candidat à la présidentielle de 2022 avait appelé les députés à « faire marche arrière ». Certains élus LFI avaient également annoncé leur présence. Parmi eux, les députés Eric Coquerel, Clémentine Autain et Daniele Obono. L’eurodéputée Manon Aubry et la vice-présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot devaient aussi faire le déplacement.Du côté du Parti socialiste, son Premier secrétaire, Olivier Faure, a lui aussi officialisé sa participation au rassemblement parisien. Il y a quelques jours, il était monté au créneau contre le projet de loi « sécurité globale » en déclarant sur France Inter que « la France ne peut pas signer pour ça ». 
Un rassemblement de Gilets jaunes avait par ailleurs été prévu place du Trocadéro.
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