La semaine qui s’achève avait commencé par une atteinte de plus à la dignité humaine le soir du 23 novembre. Le préfet Lallemand avait une fois de plus fait donner ses troupes contre des réfugiés afghans auxquels le pouvoir actuel refuse l’accueil et le logement depuis des mois. Après avoir été harcelés par la police des nuits entières ils avaient installé leurs tentes place de la République et en furent chassés avec une violence que rien ne justifiait et que rien n’a tempéré, ni la présence de nombreux élus, ni la présence des journalistes, certains ont même été brutalisés. Tout se passe donc dans ce pays comme si la police était quoiqu’elle fasse assurée de l’impunité… La confirmation de ce climat détestable installé dans cette institution républicaine – avec le concours de syndicats d’extrême droite bien connus – devait se dérouler quelques jours plus tard avec la révélation du passage à tabac en règle d’un producteur de musique, suite à un banal contrôle de police. La victime a été rouée de coup, traitée de « sale nègre ». C’est grâce à des vidéos de surveillance et à un film réalisé par un voisin que le scandale de cette ratonnade insoutenable a été révélé. C’est justement pour garantir l’impunité de ses policiers qu’une loi était imposée par le pouvoir interdisant de filmer les forces de l’ordre dans l’exercice de leur sale besogne. Pas de film, pas de preuves, le tour est joué. Il ne faut pas que cette loi passe ni dans son intitulé de « sécurité globale » ni dans son article 24 désormais contesté. Les images de Michel Zecler passé à tabac avec sauvagerie par 4 policiers racistes ont bouleversé tant de citoyens.nes dans ce pays qu’aujourd’hui, partout en France des manifestations ont rassemblé des milliers de gens contre les violences policières et pour la fin de l’impunité des flics, pour le respect des libertés et du droit à informer si utile, en particulier dans les manifestations. J’étais à Marseille aujourd’hui, 5000 à 6000 personnes s’y sont retrouvées pour la défense de nos droits, pour notre dignité, pour que ce pouvoir autoritaire comprenne qu’il n’arrivera jamais à mettre le peuple français à sa botte.
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