18 nov. 2020
Mardi 17 novembre, à l’appel des principaux syndicats de journalistes et de nombreuses associations et ONG, une manifestation s’est tenue devant l’Assemblée nationale à Paris pour dénoncer le projet de loi sécurité globale. Pour les professionnels de l’information cette loi vise à museler la presse en France pour faire plaisir à la police. Au prétexte d’empêcher de possible agressions des fonctionnaires, l’article 24 prévoit un an de prison et 45 000 euros d’amende contre toute personne qui diffuserait le visage ou tout autre élément d’identification d’un policier en opération. « De manière préventive si la loi passe avec cet article 24, le journaliste pourra être arrêté, mis en garde-à-vue, son matériel confisqué, de manière préventive. En France, ce n’est pas possible. Si les forces de l’ordre, l’Etat, ont la main sur les images, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que c’est eux qui vont faire la propagande, les images de demain. Ça veut dire que c’est eux qui vont diffuser sur les télévisions leurs images, leur vision des choses ? » proteste Emmanuel Poupard, secrétaire national du SNJ. Plus tard dans la soirée des heurts ont éclaté boulevard Saint-Germain. Des journalistes ont été violentés et intimidés par les forces de l’ordre et une photographe a été placée en garde-à-vue.
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