Policiers blessés par une « pipe bomb » : le gilet jaune écroué

Condamné à trois ans ferme, mais sans mandat de dépôt en décembre 2019 après l’explosion d’un engin explosif artisanal qui avait blessé trois policiers lors d’une manifestation de gilets jaunes à Nancy, le trentenaire avait fait appel de la décision. Il n’a pas obtenu gain de cause auprès de la cour qui a prononcé un mandat de dépôt.

Par A.T. – https://www.estrepublicain.fr/ le 08/01/2021
Lors de la manifestation des gilets jaunes du 22 décembre 2018 à Nancy, des policiers avaient été blessés par l’explosion d’un engin artisanal, une « pipe bomb ».  Photo d’archives ER /Frédéric MERCENIER

Interpellé lors du délibéré d’appel

L’enquête confiée à la brigade des violences urbaines (BVU) de la Sûreté départementale, aboutissait à plusieurs interpellations dont celle du principal suspect, Sébastien Borel, 34 ans, un habitant du Saintois.

En décembre 2019, le trentenaire comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nancy pour avoir fabriqué et fait usage de ces engins explosifs. Son avocat avait, en vain, plaidé la relaxe.

Le procureur de la République avait alors requis trois ans ferme avec mandat de dépôt à l’encontre ce réparateur de motos. Le tribunal, lui, s’était quasiment rangé aux réquisitions du parquet, mais avait écarté le mandat de dépôt. Le trentenaire avait été condamné à trois ans ferme assorti d’un sursis de six mois et d’une mise à l’épreuve de deux ans. Mais il avait échappé à la case prison.

L’homme avait toutefois décidé de faire appel du jugement. Le dossier a donc été rejugé devant la cour d’appel de Nancy à l’audience du 12 novembre 2020. Le jugement avait été mis en délibéré au 17 décembre 2020. L’appelant a été condamné à trois ans ferme avec, cette fois, un mandat de dépôt. Présent au délibéré, l’homme a été écroué sur-le-champ au centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville.

Morceau de métal dans les chairs

Me Alexandra Vautrin intervenait pour défendre les intérêts des policiers blessés. L’un d’eux avait dû être opéré pour l’extraction d’un morceau de métal. Le corps étranger s’était enfoui dans les chairs au niveau du coude, avec le souffle de l’explosion et ce, malgré l’uniforme renforcé de maintien de l’ordre.

« Les trois fonctionnaires n’avaient jamais vécu de telles violences et ont été extrêmement choqués sur le coup, mais également a posteriori, par l’explosion », explique Me Vautrin. « Quelles auraient été les conséquences si cet engin explosif artisanal avait détonné au niveau de leur visage ? »

Contactée, l’avocate de l’intéressé n’a pas donné suite.

Ce champ est nécessaire.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*