JUGEMENT L’homme n’était pas en service le jour des faits, le 16 février 2019
Un ex-gendarme mobile a été condamné lundi par le tribunal de Rouen ( Seine-Maritime) à quatre mois de prison avec sursis après avoir renversé trois « gilets jaunes » lors d’une manifestation houleuse, le 16 février 2019. L’homme, qui n’était pas en service ce jour-là, voit également son permis de conduire suspendu pour six mois. Et il doit verser 6.160 euros en tout de provision sur dommages et intérêts aux victimes.
« Le prévenu a commis une faute en partant manifestement très vite et en fauchant plusieurs personnes (…) Les faits sont graves », avait estimé lors de l’audience le 8 décembre Matthieu Milon, substitut du procureur de la République de Rouen. Mais selon lui, « le prévenu n’a pas voulu » blesser les manifestants. « Il y avait des personnes virulentes autour de lui. C’était une situation extrêmement stressante pour tout le monde », avait aussi souligné le substitut du procureur.
Entre 15 jours et six mois d’ITT pour les victimes
Les trois victimes âgées de 23 à 47 ans, un technicien en centrale nucléaire et deux intérimaires, avaient reçu respectivement 15 jours, cinq semaines et six mois d’ITT. Une vidéo projetée à l’audience avait montré la voiture repartir en faisant un écart vers la gauche et en percutant des manifestants.
L’ex-gendarme avait alors reconnu avoir « accéléré franchement (…) pour protéger ma femme et mon bébé », après avoir reçu des projectiles sur son véhicule. « J’étais dans un état de panique », avait-il ajouté. L’homme, qui n’était pas un gendarme mobile de terrain mais travaillait dans les bureaux, a aussi présenté ses excuses aux blessés. Il n’était pas présent à l’énoncé du jugement lundi.
Poster un Commentaire