[ad_1] 2020-12-31 22:56:32 Revolution Permanente
C’est une interview réalisée par Shahin Hazamy sur Instagram : le 10 décembre 2020, allant faire ses courses, une jeune femme enceinte, une amie et sa cousine se font interpeller pour non port du masque. Au départ, cela ne devait que être qu’un rappel. Pendant qu’elle cherche son masque, une collègue du policier qui les a rappelé à l’ordre insiste pour les verbaliser. La policière affirme que dans leur discussion, les jeunes femmes auraient insulté les policiers. Ce qui, toujours selon la policière, justifie une interpellation violente, d’une violence extrême : d’abord sa cousine a été jetée à terre et menottée, puisque qu’elle contestait bien évidemment les faits. Puis, selon la vidéo de Shahin Hazamy, « La femme enceinte paniquée, ne comprenant pas pourquoi sa cousine est plaquée ainsi brutalement au sol essaye de s’approcher de l’interpellation pour comprendre ce qu’il se passe. C’est alors qu’une policière attrape par le poignet la femme enceinte, la secoue et la pousse violemment à trois reprises contre un mur. »
Comme sa cousine, la jeune femme a été arrêtée pour insulte et outrage des agents dépositaire de l’ordre publique. Mais elle était enceinte de 4 mois et demi. Dans l’interview, elle explique que cela était visible et qu’elle l’a de plus rappelé aux policiers. Malgré cela, la policière l’a collée à un mur et la secouée, menottée et ramenée dans le fourgon de police pour être ramenée au poste de police et être mise en garde à vue.
Les deux femmes ont été mises en garde à vue, pour une soi-disant révolte contre les forces de l’ordre. Il aura fallu qu’un magistrat exige sa libération pour qu’elle puisse rentrer chez elle à 21h. Elle a été en garde à vue pendant 3 heures.
Après un premier passage dans un hôpital où elle a eu à faire à un docteur qui ne lui a rien dit sur ses douleurs, et comme ses douleurs devenaient plus intenses, elle s’est rendue dans une clinique différente. C’est à ce moment-là qu’elle a été hospitalisée. Sur Instagram, la jeune femme et Shahin Hazamy expliquent : « Les médecins lui précisent cependant que suite au choc il n’y aurait que très peu de chance que sa petite fille survive. Deux semaines de lutte plus tard, la jeune femme accouche d’une petite fille morte née ».
Un exemple extrême des conséquences que peuvent avoir les politiques sécuritaires et les violences policières, que subissent encore plus durement les personnes racisées. Selon la jeune femme, les médecins lui ont dit qu’il est très probable que son interpellation ait entraîné ce drame – puisqu’avant cela, la grossesse se passait très bien.
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