Hôpitaux: manifestation contre le projet de fusion des hôpitaux Bichat et Beaujon

AFP11/02/2021

« Non à la fermeture des hôpitaux Bichat-Beaujon »: une centaine de personnes ont manifesté jeudi devant Beaujon à Clichy contre le projet de fusion des deux hôpitaux dans un centre unique à Saint-Ouen.

La fermeture des hôpitaux Bichat et Beaujon s’inscrit dans le projet de Campus hospitalo-universitaire Grand Paris-Nord qui doit voir le jour en 2028, au prix, selon les syndicats, de 1.000 postes et 400 lits.

« La crise a montré qu’il fallait sortir de la logique du +toujours moins de lits d’hôpitaux+. On a vu qu’on manquait de lits, en particulier en réanimation. Nous sommes dans une zone, le nord de Paris et de l’Île-de-France, où on en manque », affirme Christophe Prudhomme, responsable de la fédération CGT de la santé et de l’action sociale.

Rassemblés devant les briques couleur rouille de l’hôpital Beaujon, des personnels hospitaliers ont dénoncé une politique « incompréhensible » de l’AP-HP. « On est plutôt en saturation de lits, on est obligés de faire du bricolage », s’agace Anne, aide-soignante à l’hôpital Beaujon depuis 20 ans.

« Il y a beaucoup de patients qui attendent des lits pendant plus de 24h, parfois sur des brancards. Ca fait des années qu’on se bat pour l’ouverture de lits d’hospitalisation, et là on voit que l’inverse se produit, donc c’est incompréhensible », poursuit-elle, dépitée.

En toile de fond, c’est la gestion globale de l’hôpital public dont les manifestants se plaignent.

« Il faut accepter une gestion de l’hôpital différente de celle d’une entreprise », pour M. Prudhomme. « On a des variations d’activité de -20% à +20% dans l’année, donc il faut admettre qu’il y ait des lits vides, parce qu’on en a besoin quand des malades arrivent en plus grand nombre. »

« On se rend compte que l’hôpital est en souffrance, et au lieu de l’aider, on continue à le sacrifier », souffle Claire, aide-soignante à l’Ehpad d’Adélaïde-Hautval, qui fait partie du groupe hospitalier Bichat-Beaujon.

Contactée par l’AFP, l’AP-HP affirme qu' »il n’a jamais été question de supprimer 1.000 emplois de personnels hospitaliers » mais que « la limitation de la baisse des emplois initialement prévue en 2016 (-635 postes) est actuellement à l’étude afin de tenir compte du nouveau contexte: augmentation du nombre de lits et retour d’expérience suite à la crise sanitaire ».

La construction de l’hôpital Grand Paris-Nord n’en est qu’au stade de projet. L’AP-HP a signé en décembre 2020 la promesse de vente pour acquérir le site PSA de Saint-Ouen, où il doit se tenir.


Hôpitaux: manifestation contre le projet de fusion des hôpitaux Bichat et Beaujon

Hôpital Beaujon APHP, Clichy.
Hôpital Beaujon APHP, Clichy. JOEL SAGET / AFP

«Non à la fermeture des hôpitaux Bichat-Beaujon»: une centaine de personnes ont manifesté jeudi devant Beaujon à Clichy contre le projet de fusion des deux hôpitaux dans un centre unique à Saint-Ouen.

La fermeture des hôpitaux Bichat et Beaujon s’inscrit dans le projet de Campus hospitalo-universitaire Grand Paris-Nord qui doit voir le jour en 2028, au prix, selon les syndicats, de 1000 postes et 400 lits. «La crise a montré qu’il fallait sortir de la logique du «toujours moins de lits d’hôpitaux». On a vu qu’on manquait de lits, en particulier en réanimation. Nous sommes dans une zone, le nord de Paris et de l’Île-de-France, où on en manque», affirme Christophe Prudhomme, responsable de la fédération CGT de la santé et de l’action sociale.

Rassemblés devant les briques couleur rouille de l’hôpital Beaujon, des personnels hospitaliers ont dénoncé une politique «incompréhensible» de l’AP-HP. «On est plutôt en saturation de lits, on est obligés de faire du bricolage», s’agace Anne, aide-soignante à l’hôpital Beaujon depuis 20 ans. «Il y a beaucoup de patients qui attendent des lits pendant plus de 24h, parfois sur des brancards. Ca fait des années qu’on se bat pour l’ouverture de lits d’hospitalisation, et là on voit que l’inverse se produit, donc c’est incompréhensible», poursuit-elle, dépitée.

Contactée par l’AFP, l’AP-HP affirme qu’«il n’a jamais été question de supprimer 1000 emplois de personnels hospitaliers» mais que «la limitation de la baisse des emplois initialement prévue en 2016 (-635 postes) est actuellement à l’étude afin de tenir compte du nouveau contexte: augmentation du nombre de lits et retour d’expérience suite à la crise sanitaire». La construction de l’hôpital Grand Paris-Nord n’en est qu’au stade de projet. L’AP-HP a signé en décembre 2020 la promesse de vente pour acquérir le site PSA de Saint-Ouen, où il doit se tenir.

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