Fixée à un mois, la suspension pourra devenir définitive en cas de récidive. Cette mesure intervient alors qu’un restaurateur du Doubs a lancé un appel à ouvrir les établissements de restauration, ce lundi.
Les témoignages d’ouvertures clandestines de restaurants fleurissent dans les médias alors que les établissements sont fermés depuis l’automne dernier, et ce, jusqu’à la mi-février au plus tôt. Si certains restaurateurs n’ouvrent qu’à leurs habitués, en cachette, d’autres, comme le patron du Poppies à Nice, ont fait la « une » de l’actualité.
Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a annoncé, lundi 1er février sur RTL, que l’accès au fonds de solidarité serait suspendu pour les restaurants qui enfreignent les règles sanitaires. Le membre du gouvernement a précisé que cette mesure serait d’abord décidée pour une période d’un mois, puis « définitivement » en cas de récidive.
« Pas un interdit, mais une règle collective »
Bercy a, par ailleurs, précisé que cette sanction concernerait tous les commerces qui enfreindraient les règles. Les contrôles seront ainsi renforcés afin de s’assurer que la nouvelle jauge de 10 m2 par client est bien respectée. En cas de non-respect, ce sera « une amende d’abord, une fermeture ensuite », a indiqué Bruno Le Maire.
Il s’agit de « quelques cas isolés en France », mais « je ne veux pas que ça se répande, que ça devienne soit une habitude, soit une façon de braver l’interdit », a-t-il ajouté, expliquant que « ce n’est pas un interdit, mais une règle collective pour garantir la santé de tous ».
Selon Bruno Le Maire, le couvre-feu à 18 heures « donne des résultats » et permet de grever l’économie française dans une moindre mesure. Quand le « confinement total avec fermeture des commerces et des écoles » coûte environ quinze milliards d’euros par mois, le couvre-feu n’en coûte « que » six milliards. Et, selon le ministre de l’économie, « vous en faites des choses avec neuf milliards [d’euros], vous pouvez en rénover des hôpitaux, des crèches, des écoles, des universités ».
Pour les entreprises faisant l’objet d’une fermeture administrative, l’aide du fonds de solidarité s’élève à 10 000 euros par mois ou une indemnisation de 20 % du chiffre d’affaires de 2019 dans la limite de 200 000 euros par mois. Après les nouvelles annonces, 27 000 commerces supplémentaires seront éligibles au fonds de solidarité.
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