Au Havre, les membres du syndicat étudiant n’ont pu donner des victuailles à tous les jeunes venus à leur distribution, samedi 20 février. Le signe d’une précarité bien présente.
L’afflux a été très important, malheureusement trop important, pour que chacun trouve satisfaction. Samedi 20 février 2021, au matin, les membres de la Fédération syndicale étudiante (FSE) du Havre (Seine-Maritime) ont été dépassés à la distribution de denrées qu’ils avaient organisée avec la CGT : une centaine d’étudiants en plus du nombre prévu s’y est déplacée.
Preuve, selon le secrétaire général de la FSE Le Havre, Sofiane Aissaoui, que « la précarité étudiante est massive. Nous avions, avec la CGT, reçu plein de dons au cours de la semaine qui a précédé. Pour environ 150 étudiants. Mais ce sont environ 250 jeunes qui sont venus. On a été complètement surchargés ».
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Une distribution prolongée d’une heure et demie
Face aux bénéficiaires toujours plus nombreux devant la Maison des syndicats, où a eu lieu l’événement, l’équipe a même utilisé les dons monétaires pour aller faire des courses en parallèle. Mais cela n’aura pas suffi à contenter tout le monde, c’est bel et bien une centaine d’étudiants qui sont repartis sans rien, ni boîtes de conserve, ni féculents, ni produits d’hygiène.
« On a dû élargir le temps de distribution à trois heures et demie, alors qu’on avait prévu deux heures. Il y avait tellement de monde, et on ne pouvait faire entrer que deux à trois personnes par salle », ajoute Sofiane, 20 ans.
Hier nous avons organisé avec la CGT une distribution alimentaire à destination des étudiant-e-s. Nous avons été submergés par le nombre d'étudiant-e-s présent-e-s. Plus de 250 personnes ont fait la queue devant la maison des syndicats pic.twitter.com/NiwMYo5hJw
— FSE Le Havre (@FSE_lehavre) February 21, 2021
La question, désormais, c’est de savoir « comment on va faire pour récolter toujours plus de dons et ne plus laisser repartir les jeunes étudiants les mains vides ». Une grande majorité, toujours selon le représentant FSE, paie les conséquences directes de la perte de leur petit boulot, qu’il soit en parallèle de leurs études ou estival. « Je connais même quelqu’un qui est venu à la distribution et qu’on a dû aider pour qu’il puisse se payer un ticket de transport », poursuit Sofiane Aissaoui.
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Appel aux dons alimentaires
Il voudrait, pour remédier en partie à cette galère générale – « alors que nous ne sommes même pas une grosse ville étudiante » – qu’il y ait une exonération des loyers en cité universitaire ou des bourses d’été. La situation des étudiants étrangers, « privés des bourses », est particulièrement inquiétante, selon la FSE.
Pour l’heure, elle appelle à de nouveaux dons, des pâtes, du riz, des conserves de légumes, des produits d’hygiène, à tous les Havrais qui le souhaiteraient. Ils sont à déposer à la Maison des syndicats, au 119, Cours de la République.
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