Manifestation de soutien à Pablo Hasel en Espagne

L’ESPAGNE S’EST SOULEVÉE CETTE NUIT.

Barcelone et bien d’autres villes espagnole et catalanes ont connues d’importantes manifestations suite à l’arrestation et au placement en détention du rappeur Pablo Hasel.

9 MOIS FERME, LE RETOUR DU CRIME DE LÈSE-MAJESTÉ

Le chanteur aux prises de positions antifascistes a été condamné à 9 mois de prison ferme pour injures contre le chef de l’Etat espagnol et le roi. Rien de plus que le retour du crime de lèse majesté.

Dénonçant les relants franquistes du pouvoir en place et les violences policières, le rappeur s’attaque dans ses textes à la royauté, aux policiers, à l’extrême droite et défend un message clairement antifasciste soutenant l’ETA, organisation basque ayant combattu le régime franquiste, et le GRAPO (Groupe de résistance Antifasciste du 1er octobre). Ces soutiens lui auront valut une condamnation pour apologie du terrorisme.

Sa condamnation concerne en particulier une chanson s’attaquant à la famille royale. La vidéo musicale commence par une interview en français du roi émérite Juan Carlos expliquant que Franco était pour lui « un exemple de dévouement patriotique au service de l’Espagne » et qu’il lui portait beaucoup « d’affection et d’admiration ».

64 messages publiés sur Twitter entre 2014 et 2016 lui sont aussi reprochés.

Parmi les messages figurent : « 50 policiers blessés? Ces mercenaires merdiques se mordent la langue en frappant et disent qu’ils sont blessés » (23/03/2014) ou « Joseba Arregi (ETA) tué par la police en le torturant » (14/02/2016).

LA SPONTANÉITÉ HISPANIQUE

Ce mardi 16 février, de nombreuses émeutes ont eu lieu dans le pays et plus particulièrement en Catalogne.

Le rappeur fût arrêté dans la journée. Le soir même, des milliers de personnes tenaient la rue durant plusieurs heures à Barcelone, Gérone, Vic, Reus ou encore Lleida, là ou rappeur s’était barricadé dans l’université de Lleida afin d’éviter d’être arrêté. Via les réseaux sociaux, il avait prévenu qu’il ne se rendrait pas volontairement.

À Vic, le poste de police a été pris en étaux par des centaines de personne jettant divers projectiles. Les policiers, qui ne s’attendait pas à une telle réaction spontanée, n’étaient aucunement préparé. Les revoltées ont réussi à pénétrer dans le hall, à saboter la ligne téléphonique et les caméras de sécurité.

À Barcelone, des milliers de personnes ont tenus en échec la police jusqu’au alentours de 23h. Les banques, assurances, conssetionnaires automobiles, et autres grandes enseignes ont vue leurs vitre brisée et leurs intérieure vidée. De nombreuses barricades sont apparues dans les artères de la ville. La préfecture a croulé sous les projectiles.

Toutes les forces de sécurité organisée des villes où les révoltes ont éclaté hier soir ont été dépassées par la force populaire spontanée des espagnols et des Catalans qui nous ont donnée une nouvelles fois – voir les révoltes catalanes 2018/2019 – une leçon quand à la capacité de la population à réagir à un évènement politique majeur. Car « C’est la révolte même, la révolte seule, qui est créatrice de lumière. » André Breton