LR: Nous vivons dans un pays où deux officiers de gendarmerie peuvent passer trois heures un dimanche après-midi pour interroger un militant dans le seul but de désigner un « responsable » aux lundis de désobéissance civile qui se tiennent à Forcalquier, quand ce mouvement est spontané et auto-organisé comme touTEs ses paricipantEs le savent bien. Il est né d’une sorte de fusion entre des gilets jaunes, des activistes de tout type et des gens venus d’ailleurs, pour simplement respirer et se faire plaisir. Du point de vue des « autorités » il s’agit de justifier sous prétexte de lutte contre la crise sanitaire, cette politique en pleine dérive sécuritaire qui viole dans les faits les dispositions les plus fondamentales de la constitution et de la déclaration des droits de l’homme: « … La liberté d’expression et de communication, dont découle le droit d’expression collective des idées et des opinions, est d’autant plus précieuse… »
Dans la hiérarchie des lois, un ensemble de textes essentiels s’impose au misérable petit décret signé par Darmanin (par aillaccusé de viol), sans même consulter la « représentation » nationale: « Tout rassemblement, réunion ou activité sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public, mettant en présence de manière simultanée plus de dix personnes, est interdit sur l’ensemble du territoire de la République ».
Ce texte piétinent des notions fondamentales: « les atteintes portées à l’exercice de cette liberté et de ce droit doivent être nécessaires, adaptées et proportionnées à l’objectif poursuivi », vouloir penser qu’un pique-nique en plein air de quelques dizaines de personnes soit particulièrement propagateur du virus quand on voit dans tant d’autres lieux des gens qui sont contraints à l’agglutination, est juste une mauvaise blague, comme celle de penser qu’il faille pour ce faire, recourir là, aux interventions policières.
Il y a derrière cet affichage policier, évidemment, la patte de Castaner qui décidément ne supporte pas ses opposants à Forcalquier; seulEs des naï-ve-s peuvent encore penser qu’il s’agit d’une forme de combat contre la Covid, dans un contexte où la politique sanitaire française est une politique de gribouille insensée, sur les masques, les tests et maintenant les vaccins menée en secret par des incompétants et des corrompuEs. L’Institut Lowy de Sydney, qui a évalué la qualité de la gestion de la pandémie par une centaine de pays sur la base de six critères, a classé la Nouvelle-Zélande première, l’Australie huitième et la France soixante-treizième.
Tout le monde a bien compris l’intérêt sécuritaire et aussi ultralibérale du gouvernement qui doit s’appuyer sur la « peur » du Covid – qu’il exploite outrageusement et met en scène ad nauseum- pour s’imposer au service des ultra-riches contre le peuple. C’est cette politique qu’il faut dénoncer dans tous ses détails pour sortir de toutes ces crises, y compris celle du Covid. C’est ce que nous faisons, pacifiquement et joyeusement, continuons !
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » Constitution du 24 juin 1793, article 35.
Le cadre juridique:
Le Conseil constitutionnel l’a implicitement consacrée (Cons. const. 9 juin 2017, n° 2017-635 QPC). Il utilise essentiellement la notion de droit d’expression collective des idées et des opinions (Cons. const. 4 avr. 2019, n° 2019-780 DC § 8 : « La liberté d’expression et de communication, dont découle le droit d’expression collective des idées et des opinions, est d’autant plus précieuse que son exercice est une condition de la démocratie et l’une des garanties du respect des autres droits et libertés. Il s’ensuit que les atteintes portées à l’exercice de cette liberté et de ce droit doivent être nécessaires, adaptées et proportionnées à l’objectif poursuivi »).
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