Selon un rapport de l’Unédic, certains chômeurs pourraient perdre jusqu’à 250 euros par mois avec la réforme de l’assurance-chômage. Une preuve de plus que Macron et son gouvernement cherchent à faire payer la crise aux plus précaires, et qu’il va falloir construire la riposte dans la rue.
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mardi 16 mars
A la demande des organisations syndicales, l’Unédic a procédé à de nouvelles simulations appliquant les futurs effets de la réforme de l’assurance-chômage, une réforme qui aura des conséquences pour les plus précaires et pour tous les chômeurs.
En effet, selon L’Obs, celles et ceux qui seront les plus durement touchés par ces nouvelles réformes sont ceux qui travaillent en deux temps, c’est-à-dire ceux qui alternent entre des contrats de travail précaires et des périodes de chômage, aussi appelés « permittents ». L’étude de l’Unédic différencie trois catégories de « permittents ». D’une part les allocataires dont le rythme de travail est compris entre 25 et 49% du temps, qui verront leur allocation baisser à 640 euros, soit une baisse de 250 euros. 220 000 personnes devraient être concernées, soit 10% des demandeurs d’emploi. La deuxième catégorie concerne les allocataires dont le rythme de travail est entre 50 et 74% du temps, qui auront une baisse de 204 euros sur leurs allocations. 285 000 personnes devraient être concernées, soit 13% des chômeurs. Enfin, la dernière catégorie concerne les allocataires dont le rythme de travail est compris entre 75 et 99% du temps, qui auront une baisse de 61 euros sur leurs allocations. 335 000 personnes sont concernées, soit 15% des chômeurs.
Au total, 840 000 personnes sont concernées, soit 38% des chômeurs indemnisés. Mais ce chiffre devrait augmenter, dans la mesure où il se base sur le nombre de chômeurs actuels, sans prendre en compte la hausse du chômage à venir. Par ailleurs, la réforme prévoit également de modifier les critères d’accession à l’assurance chômage, puisqu’il faudra désormais avoir travaillé et cotisé six mois sur les 28 derniers mois plutôt que quatre mois sur 24. Enfin, la réforme prévoit la dégressivité des allocations à partir du septième mois de chômage pour les salaires supérieurs à 4500 euros.
Dans un contexte où la crise économique fait des ravages et que les licenciements pleuvent de toute part, avec plus de 800 PSE depuis le mois de mars 2020 et 250 millions d’emplois à temps plein supprimés en 2020, le gouvernement Macron compte bien continuer à faire payer la crise aux plus précaires. La réforme de l’assurance chômage, qui était dans les tiroirs de Macron depuis 2017, côte à côte avec la réforme des retraites, va lui servir à draguer son électorat bourgeois de droite, dans l’optique de continuer l’agenda néolibéral qui l’avait caractérisé lors de son arrivée à l’Élysée. Face à cette volonté de faire payer la crise aux plus précaires, c’est bien dans la rue qu’il va falloir construire une riposte.
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