11 mars 2021 –
Communiqué de la fédération CGT des Services publics
16 mars 2021, rassemblements devant nos mairies puis devant le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques
Les uns après les autres, les employeurs territoriaux annoncent à leur personnel qu’ils vont devoir augmenter le temps de travail à hauteur de 1607 heures annuelles, « parce que c’est la loi ». Dans certaines collectivités, et nous nous en félicitons, des maires ont annoncé qu’ils n’appliqueront pas le passage aux 1607 heures, s’appuyant notamment sur le respect de la libre administration territoriale.
Ces annonces ne cessent de susciter colère et indignation chez les agents. Avec leurs syndicats CGT et souvent en intersyndicale, dans de nombreuses collectivités, les agents se sont mis en grève, ont débrayé spontanément, font signer des pétitions, prennent des initiatives pour exprimer leur rejet de cette opération qui vise essentiellement à diminuer la masse salariale en supprimant des jours de
congés et des postes correspondants.
Sur le plan national, la mesure représenterait selon la Cour des comptes une « économie » de 57000 postes et de 800 millions d’euros. On n’est pas loin des 70 000 postes jugés superflus par Macron.
Pour la Fédération CGT des Services publics, les mesures contre les services publics et les agents chargés au quotidien de les mettre en œuvre, ne sont pas confinés, bien au contraire. Il est inacceptable que les territoriaux servent de variable d’ajustement comptable. À cette offensive, nous répondons : pas une minute de plus ! Non au vol des congés !
La pandémie a démontré (mais y a-t-il encore besoin de le démontrer) à quel point nos services publics territoriaux sont l’élément essentiel de l’égalité républicaine, de la prise en charge des jeunes de la PMI à la crèche en passant par les écoles, les centres de loisirs. Nos services publics sont l’élément essentiel de l’accès aux soins, à la culture, mais aussi à l’hygiène, à l’entretien et à la sécurité des équipements… Mais pour le gouvernement il y a trop de fonctionnaires, trop de congés, trop de soins, trop de prises en charge, trop de statuts, trop d’équipements publics.
Dans de nombreuses collectivités, les syndicats CGT font signer des pétitions contre le vol des congés et pour l’abrogation de la loi dite de transformation (en fait destruction) de la fonction publique. Ces pétitions rencontrent des succès significatifs. À Saint-Denis, à Belfort, à Paris, à Toulouse, à Châtellerault, à Reims, à Dieppe, à Montauban, à Rouen, à Nantes… dans des dizaines de villes des mouvements sont en cours, se préparent.
Des actions (grèves, rassemblements, débrayages) ont lieu quasiment tous les jours à l’occasion de la réunion des conseils municipaux ou communautaires. Afin de travailler à unifier ce mouvement, à le renforcer, la Fédération a proposé à tous les syndicats qui sont en mesure de le faire une journée de mobilisation le 16 mars 2021. Un préavis de grève national couvre cette journée et d’ores et déjà des
préavis locaux ont été déposés.
Il est proposé que des initiatives soient prises le matin devant les mairies et, pour l’île de France, un rassemblement est proposé à partir de 13 h30 devant le ministère de la « transformation et de la Fonction publiques ». Ce rassemblement se tiendra Place Jacques-Bainville (métro Solférino) à proximité du ministère.
Contact presse : François LIVARTOWSKI 06 81 80 33 60
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