Forcalquier en commun et le projet d’habitat participatif aux Chambarels

Des élu(e)s de l’ancienne équipe municipale souhaitent expliquer à tous les forcalquiérens leur choix de porter le projet d’habitat participatif aux Chambarels et répondent aux arguments du maire de Forcalquier pour refuser la vente du terrain à l’organisme La Maison Familiale de Provence
Nous qui avons initié et bâti le projet de logement social en habitat participatif dans le quartier des Chambarels de Forcalquier nous regrettons le sort qui lui est réservé par le nouveau maire David Géhant.
Ce projet était aussi ambitieux que nécessaire lorsque nous nous sommes engagés à le faire aboutir.
En tant qu’élus, il nous semblait en effet être de notre responsabilité d’observer les modifications de mode de vie qu’implique l’évolution de notre société tout en étant à l’écoute des besoins exprimés par un certain nombre de forcalquiérens.
Le traditionnel logement dessiné pour accueillir papa, maman et leurs deux enfants n’est plus le seul mode d’habiter. L’envie de vivre différemment, de s’essayer à de nouvelles formes d’habitation partagées, participatives et durables, gagne du terrain.
Relativement fixe dans sa conception, l’habitat traditionnel peine encore à s’adapter à nos modes de vie et aux nouvelles structures familiales. Dans le cas d’un divorce et d’une garde partagée, par exemple, la taille de la famille fluctue au rythme des alternances de garde d’enfants… mais pas celle du logement, qui reste constante. Peu d’habitats sont pensés pour les besoins et moyens des familles monoparentales.
D’autre part, l’espérance de vie a augmenté de plus de 40% en un siècle. Nous sommes dans la première société de quatre générations. Nos aînés, donc de plus en plus nombreux, ont le souci légitime de ne pas vieillir seuls dans leur coin, d’habiter dans un environnement spacieux, confortable et beau, animer leurs vieux jours, s’épargner la solitude …….
Face à ces constats et au désir exprimé par certains habitants, il nous avait semblé intéressant, sinon presque obligatoire de repenser le projet d’habitat social que nous avions depuis quelques années sur le secteur des Chambarels en initiant la création de nouveaux logements (en locatif et en accession sociale), durables, écologiques, de qualité et à prix abordables, avec mixité sociale et générationnelle.
Il faut ajouter qu’aucun bailleur social ne souhaitait s’investir sur un projet d’habitat social « classique ».
Alors, certes, comme tout projet nouveau, innovant, ce n’est pas un projet facile.
Mais ce projet n’est pas un projet amateur mal ficelé, irréaliste et irréalisable comme le dit David Géhant , nous ne pouvons l’accepter.
C’est nous accuser de mauvaise gestion communale.
Il semble évident que la nouvelle municipalité ne souhaite pas porter ce type de projet ce que nous regrettons vivement.
Mais est-ce une raison pour développer de faux arguments pour expliquer son refus d’honorer notre promesse de vente du terrain à la société La Maison Familiale de Provence ?
Ce n’est pas acceptable et nous le dénonçons avec force.
Comment peut-on faire croire que les premiers concernés par ce projet – les futurs habitants réunis dans l’association Cooplicot et la SCIC REGAIN qui les accompagne – soient des inconnus pour la nouvelle équipe municipale ?
Comment peut-on faire croire que le maire n’était pas au courant de la constitution et du fonctionnement actif du comité de pilotage de ce projet ?
L’actuel adjoint à l’urbanisme et à l’habitat aurait-il perdu la mémoire ? Il était pourtant au courant de l’existence de ce comité de pilotage lorsqu’il faisait partie de notre équipe municipale…
Comment peut-on faire croire que l’organisme HLM La Maison Familiale de Provence, filiale de Valovis Habitat, l’un des plus gros offices publics d’Île de France s’engage à être maître d’ouvrage d’une opération d’amateur, mal ficelée, irréaliste et irréalisable ?
Et nous pourrions de même démonter tous les autres argumentaires soulevés.
Vous le comprendrez, ce n’est pas nécessaire !
Il faut chercher ailleurs les raisons de cette position.
Serait-ce seulement un choix politique assumé, la volonté de ne pas faire du logement social, ce simple terme engendrant l’opposition et la peur d’une partie de nos concitoyens même si une motion présentée au dernier Conseil Municipal tente de faire croire le contraire ?
Rédiger une motion, c’est bien plus facile et plus acceptable politiquement que de construire des logements sociaux!
Même si nous ne pouvons comprendre cette position, nous rappelons néanmoins qui est concerné par cette opération. Pour une grande partie, ce sont des dames âgées ou des familles habitant le centre ancien de Forcalquier dans des logements ne leur convenant plus car énergivores et difficiles d’accès.
Tout le monde peut comprendre l’intérêt de ce projet.
Nous demandons donc à David Géhant, notre maire et à son équipe municipale de revoir sa position, d’honorer notre promesse de vente, et ainsi de ne pas « abandonner » les 70 personnes qui déjà à ce jour, et depuis deux années, se sont engagées dans ce projet exemplaire et attendent avec patience leur logement nécessaire et « rêvé ».
Les élus de l’ancienne équipe municipale :
Gérard AVRIL, Jacques LARTIGUE, Dominique ROUANET, Alexandre JEAN, André BERGER, Christiane CARLE, Noël PITON, Rémi DUTHOIT, Elisa CHARRIER, Sylvain VITRY
Peut être une image de texte qui dit ’Gérard Avril l'ancien maire et des élus de l'ancienne équipe municipale soutiennent le projet COOPLICOT: Gérard AVRIL, Jacques LARTIGUE, Dominique ROUANET, Alexandre JEAN, André BERGER, Christiane CARLE, Noël PITON, Rémi DUTHOIT, Elisa CHARRIER, Sylvain VITRY’
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